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J J üATfiACIEJVS ANOUI',Ì:S.
sorleat de l'oeuf sous une autre ioriue que eelle des Têtards ;
il doiuie aussi comme caraetère l'existence d'onj^les crochus
au bout de chacun des doigts des pattes antérieures.
Charles BONNET , en 1780 et 1782, dans plusieurs mémoires
adressés aux sociétés savantes , qui ont été ensuite
réimprimés dans ses oeuvres , tome V, partie pages 372 et
393 , in-4'' avec figures, rend compte des dissections d'un
Pipa femelle qu'il a faites sous les yeux et avec l'aide de
SPALLANZANI et de TREMBLEY. Ces célèbres naturalistes se
sont bien assurés que les oeufs des Pipas sortaient par le
cloaque de la femelle, très-probablement comme chez les
autres Anoures, avant d'avoir été fécondés. L'auteur a
donné d'excellentes figures de diverses parties du corps du
Pipa , et en particulier des appendices cutanés et mous ^ au
nombre de quatre , qui terminent les doigts antérieurs , ce ^
qui a donné l'idée par la suite de désigner ce genre sous le
nom d'Astérodactyle ou de doigts étoilés.
En 1799, Blumenbach et Camper , le premier dans son
Abrégé d'anatomie comparée , puis dans ses Éléments d'histoire
naturelle, a donné une très-bonne figure du Pipa et du
développement de son Têtard, d'après les observations qui
lui avaient été communiquées par Camper pour être insérées
dans les Ephémérides de Goettingue, où on les trouve eu
effet imprimées in-8'', art. 156, Pl. 36.
Dans cette même année 1 7 9 9 ,,SCIIJÎEIDER Gottlieb, dans
le premier volume ou fascicule de son Histoire littéraire et
naturelle des Amphibies que nous avons souvent citée, décrit
le Pipa page 121 sous le nom de Rana dor sigerà. Il en présente
l'histoire abrégée et il en donne aussi le squelette qu'il
avait depuis longtemps fait dessiner avec détail et dont il
décrit plusieurs particularités, comme un anatomiste trèsexercé
; malheureusement la gravure en a été exécutée par
un artiste peu exercé à ce genre de reproduction qui doit
être faite au miroir; cette circonstance ayant été négligée
pour les deux planches , les épreuves ont reproduit à droite
ce qui doit être à gauche, ce que l'auteur a d'ailleurs h
PHRYNAGLOSSES PIP.^FORMES. G. PIPA. i.
précaution d'indiquer. On y trouve quelques détails sur le
larynx du mâle, mais la pièce conservée était en mauvais
état et véritablement ces parties, déjà indiquées par.Camper
et par Schneider^ n'ont été bien connues que par la dissertation
de Brey er dont nous allons parler.
La Dissertation académique de BREYER Fred. Guill: a
été imprimée à Berlin en 1811. C'est une thèse in-4° avec
deux planches ayant pour titre : Observationes anatomica;
circa fabricam Ranoe pipoe soutenue sous la présidence de
Rudolphi. L'auteur, après un historique très-abrégé, décrit
le squelette, le coeur, les vaisseaux, les voies pulmonaires,
les viscères. Les faits les plus curieux qui s'y trouvent bien
établis sont la structure du larynx et de ses appendices cartilagineux
^ la disposition des poumons , les rapports que ce
Batracien semble plus particulièrement établir avec les Chéloniens
et un peu avec les Oiseaux par le larynx osseux. Au^
reste cette dissertation n'est fort remarquable que sous le
rapport de l'anatomie comparée.
1. LE PIPA AMÉRICAIN. Pipa americana. Laurenti.
( Voyez Pl. 92, fig. 2 a et ?. b. )
CARACTÈRES. Parties supérieures brunes ou oHvâtres ; venti-e
blanchâtre.
SYNONYMIE ( I ) . Pipa. Mérian. Insect, Surin. Tab. 69.
Bufo^ sive Pipa americana. Séb. torn. i , pag. 121, tab. 77,
fig. 1-4.
Bufo atnericanus^ Pipai. Klein. Quad, disposit. pag. 121.
liana pipa. Linn. Mus. Adolph. Freder. pag. 121, n" r.
Rana manibus ietradaclflis fissis apicihus digitar um quadrifidis,
etc. Gronov. Amjph. anim. pag. 84.
Rana pipa. Linn. Syst. nat. édit. LO®, torn, i, pag. 210, n" i.
Pipa. Ferm. Hist. Franc. Equinox, pag. 25.
Rana pipa. Linn. Syst. nat. torn, i, pag. 354, n" i.
( i ) Pour les auteurs qui ont écrit sur l'anatomie de ce Batracien,
Yoyez la liste alphnbétique , pag. 247, tlu présent volume.
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