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5 G 8 BATRAC I ENS ANOURES.
l'angle antérieur de l'oeil. La tempe est colorée en noir, et il
existe une ligne blanche sous l'oeil et le tympan. Le dessus
des pattes est pointillé de brun foncé. Toutes les régions
inférieures sont jaunâtres.
Dimensions. Tête. Long, i" 4"'. Tronc. Long. 2" 4"'. Memhr.
antér. Long. 2". Memhr. poster. Long. 4" 8"'.
PATRIE. Cette espèce se trouve à la terre deVanDiémen. Nous
en possédons un échantillon qui nous a été donné par la société
zoologique de Londres, dans le Musée de laquelle il y en a plusieurs
autres qui proviennent d'un don fait par M. Ewing.
29. LA RAINETTE A BOURSE, marsupiata. Nobis.
CARACTÈRES. Tète courte, plate, élargie en arrière, à côtés
antérieurs formant un angle obtus, arrondi au sommet ; régions
frênaies penchées en d e d a n s , légèrement canaliculées derrière
les narines; canthus rostralis distinct, sub-aigu. Yeux assez
grands, médiocrement protubérants. Tympan petit, sub-ovalaire.
Langue grande, sub-circulaire, libre dans le tiers postérieur
de sa longueur, un peu échancrée en arrière. Dents vomériennes
formant une rangée transversale, à peine interrompue
au milieu , située positivement entre les arrière-narines. Cellesci
médiocres, arrondies, ainsi que les trompes d'Eustachi. Palais
creusé d'un faible sillon de chaque côté du sphénoïde. Un
rudiment de membrane entre les trois derniers doigts seulement
; palmure des pieds très-courte. Peau du dos glanduleuse;
une poche sur la région lombaire.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce présente une particularité qui seule peut
la faire reconnaître entre toutes ses congénères : c'est l'existence
sur le milieu de la partie postérieure du dos ou de la région des
lombes, d'un repli rentrant de la peau formant une poche cylindrique
de près d'un centimètre de profondeur, dont l'ouverture
regarde en arriére ; ouverture qui s'agrandit ou se rétrécit
en quelque sorte comme celle d'une bourse. Quel est l'usage de
cette poche? Nous l'ignorons. Cependant, en y réfléchissant,
on est porté à croire qu'elle est destinée à servir de réceptacle aux
oeufs pendant un temps plus ou moins long après la ponte. Et,
en cela, il n'y aurait rien, ce nous semble, qui dût paraître plu ;
PHANÊROGLOSSES HYL^FORMES. G. RAINETTE. 20. 699
extraordinaire que ce qui a été observé et bien reconnu depuis
l o n - ^ t e n i p s chez deux autres Batraciens anoures. En effet,l'^/jrící
obstetncans mâle , après avoir fécondé les oeufs de la femelle au
moment où ils s'échappent du corps de celle-ci, et les avoir ensuite
enroulés en Oo de chiffre autour de ses pattes de derrière, ne les
porte-t-il pas ainsi pendant plusieurs semaines, avant d'aller les
déposer dans les eaux où ils doivent éclore ? La femelle du Pipa ne
porte-t-elle pas les siens sur son dos dans des cellules où non-seulement
ils éclosent, mais où le petit animal subit ses métamorphoses?
Dans le cas où quelque chose d'analogue aurait lieu à
l'égard de notre Rainette , ce serait le mâle qui , comme chez le
Pipa , placerait les oeufs dans la poche en question, car l'individu
chez lequel nous l'avons observée est du sexe féminin ; puis les
oeufs, contre l'ordinaire , seraient en très-petit nombre, vu le
peu de capacité de cette poche si singulièrement située.
La Rainette àbourse a la tête plate etun peu plus large en arrière
qu'elle n'est longue de l'occiput au bout du nez ; son contour,
d'un angle de la bouche àPautre en passant par le museau, donne
la figure d'un angle obtus à sommet arrondi, et à côtés légèrement
arqués. Les tempes et les régions frénales sont penchées en dedans,
mais celles-ci, qui se rapprochent l'une de l'autre en angle
aigu, le sont un peu moins que celles-là. Au-dessous du canthus
rostralis est un sillon qui s'étend de la narine à l'angle antérieur
de l'oeJl. Le bout du museau est convexe ; le chanfrein , le front
et l'occiput forment ensemble un plateau uni , horizontal. Les
yeux font peu de saillie sur le crâne ; le diamètre de leur ouverture
est double de celui du tympan, mais égal à la longueur de
l'espace qui sépare la narine de l'orbite. Les membres antérieurs,
placés le long du tronc , atteignent aux aines ; les pattes de derrière,
étendues vers le museau, le dépassent de la longueur du
pied, non compris le tarse. Les doigts et les orteils sont minces ,
étroits, et à pelotes terminales de moitié au moins plus
petites en circonférence que le tympan. Il n'y a qu'un simple
rudiment de membrane entre les trois premiers doigts. La
palmure des orteils est si coûte , qu'elle les laisse libres dans
les trois quarts de leur étendue ; les trois premiers sont insérés
sur une même ligne transversale, et les deux premiers plus
en arrière , l'un après l'autre. Les faces palmaires sont tuberculeuses
, et les plantaires lisses. Il y a des renflements sousarticulaires
bien prononcés. Le dos et les flancs sont couverts de
m:
t ;
l ail