ù2S BATRACIENS ANOL'RES.
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qui a la même étendue que le troisième ; une
membrane, susceptible dune grande extension en travers,
les réunit tous jusqu'à leur dernière extrémité ; ce qui permet
aux pieds des Pseudis de déployer une très-grande surlace,
et ce qui en fait de puissants organes de natation. La
saillie produite à la racine du premier orteil par l'os cunéiforme
est peu considérable. Il y a un petit tubercule sous
chacune des articulations des phalanges. La langue est un
disque charnu, adhérent de toutes parts, un peu rétréci
en avant pour s'accommoder à l'intervalle des branches
sous-maxillaires, qui forment un angle obtus j sa surface
est couverte de petites papilles granuleuses, molles, trèsrapprochées
les unes des autres, et elle se montre parfois
creusée de quelques petites rides longitudinales, La mâchoire
supérieure est garnie tout autour de dents très-fines,
trés-serrées et égales entre elles. Le palais en présente de
plus fortes, situées entre les ouvertures nasales, sur deux
petites éminences transversales, qui en portent chacune
une seule rangée. Les orifices des trompes d'Eustachi ont le
même diamètre, ou sont aussi petits que ceux des narines ;
on les aperçoit, l'un à droite, l'autre à gauche, tout près
des angles de la bouche. Celle-ci est médiocrement fendue ;
on y observe, mais seulement chez les individus mâles, de
chaque côté et le long de la mâchoire inférieure, sous la
marge de la langue, une petite fente oblique qui communique
avec une poche placée sous la gorge , sorte de sac que
l'animal peut remplir d'air, et au moyen duquel, en le faisant
vibrer, il produit sans doute des sons analogues à ceux
que font entendre les mâles de notre Kainette commune, qui
présentent un organe semblable de chaque côté de la bouche :
c'est ce que nous appelons un sac vocal. Les narines externes
sont petites, ovalaires, situées sur la ligne même du cantlius .
rostralis qui, du reste, est très-faiblement prononcé. Quoique
petite et recouverte d'une peau épaisse, la membrane
du tympan , niée ou non reconnue par MM. Wagler
et de ïschudi, est néanmoins distincte; elle est placée
PÎIANÉfiOGLOSSES KANIFORMES. G. PSEUDIS. ^29
au-dessus de l'extrémité condylienne de la mâchoire inférieure.
La saillie que fait l'oeil au-dessus de la surface du
crâne est très-faible, et la fente des paupières d'une moyenne
grandeur. L'inférieure n'est pas moins courte que chez les
autres Batraciens Raniformes, bien que le contraire ait
été dit par le premier des deux erpétologistes cités plus
haut, et que le second ait même prétendu qu'elle n'existe
pas, ce qu'ont répété d'après lui, sans doute et bien certainement
sans l'avoir vérifié, quelques auteurs d'une date
récente.
Les Pseudis n'ont ni glandes, ni pores , ni renflements
quelconques de la peau sur aucune partie du corps. Leurs
viscères ressemblent à ceux des Grenouilles : le foie est
divisé en trois lobes, dont le médian est fort petit ; c'est au
centre de l'origine de ces trois divisions que se trouve
située la vésicule du fiel. L'avant-dernière pièce de la colonne
épinière ou la vertèbre sacrée n'a pas une forme diiïérente
de celle de la Grenouille commune ; les ailes en sont même
proportionnellement plus courtes.
Le genre Pseudis a pour type une espèce dont la grosseur
de la larve est très-considérable relativement à celle de
l'animal parfait, parce qu'effectivement ce têtard prend un
très-grand développement avant de subir ses dernières
métamorphoses ; ce qui a fait croire aux premières personnes
qui ont observé ces Batraciens, que c'était sous la forme
d'une Grenouille qu'il passait son premier état ; en un mot
que c'était une Grenouille qui se changeait en poisson. C'est
ainsi que l'ont décrit et représenté dans leurs ouvrages
mademoiselle Sibylle de Mérian et Albert Séba.
Cette espèce avait été placée par Linné dans le genre
Bana, où, excepté Laurenti qui en fit le genre Proteus,
tous les erpétologistes la laissèrent jusqu'à l'époque de la publication
de la nouvelle classification des Reptiles de Wagler,
dans laquelle elle prit rang comme type d'un genre particulier,
généralement adopté aujourd'hui, sous le nom de
Pseudis.
-'fi.