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2 6 8 REPTILES BATRACIENS.
Keptiles qu'il indique par le nom d'Ophisauriens, à
cause de l'existence des cotes , et du poumon unique.
M. Muller a fait connaître l'existen^^e des trous
Lrancliiaux dans une jeune Cecilie {hjpocjajieà), conservée
dans le musée d'histoire naturelle de Leyde ( t).
Il a vu une ouverture de la grandeur d'une ligne,
de chaque côté du cou, à quelques lignes de l'extrémité
de la fente buccale. Cette ouverture était plus
large que profonde, située dans la raie jaune qui existe
sur les côtés , et qui a fait désigner cette espèce sous le
nom qu'elle porte. Le Lord du trou était âpre; on
remarquait dans l'intérieur des franges noires qui pal'nissaient
fixées aux cornes de l'hyoïde ou des arcs
branchiaux; mais elles ne faisaient pas saillie hors des
orifices externes. Les trous eux-mêmes sont en communication
libre avec la cavité buccale.
Cette jeune Cécilie, comme étant un exemplaire
unique , n'a pu être dissécjuée. Elle était longue de
quatre pouces et demi ; tandis qu'un individu adulte
de la même espèce , qui ne montrait plus aucune trace
de ces trous, avait plus d'un pied de longueur.
M. Muller ajoute : il est donc bien décidé maintenant
que les Cécilies qui ont une si grande ressemblance
anatomique avec les Reptiles nus, appartiennent
réellement à ce groupe, et qu'elles éprouvent des
métamorphoses. Elles ressemblent donc extérieurement
aux Amphiumes , qui , avec la disposition vermiforme
du corps, conservent leurs trous branchiaux
pendant toute la vie, sans que les branchies persistent.
Il propose de les désigner sous le nom de Gjmnophides,
dont il fait un premier ordre dans ce qu'il
(i) Isis, i§3i, tome 24) pag. jio.
PÉB0MÎLE9 OPIilOSOMËS OU céCIt-QÏDES. iiÔQ
appelle la classe des Amphibies nus. Le second ordre
est celui des ï)érotrêmes ; le troisième , les Protéidés ;
le quatrième , les Salamandrines ; et le cinquième et
dernier, les Batraciens.
Enfin M. Tsclîudi, dans sa classification des Batraciens
, adopte aussi la tribu des Cécilies ; mais il la
range ( page 90 ) entre celle des Pipas et celle des Salamandrines
, adoptant d'ailleurs les trois genres proposés
par Wagler (1).
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES CÉCILOÏDES.
L'Amérique , l'Asie et l'Afrique , puisque les îles
Séchelles sont considérées par les géographes comme
appartenant à cette dernière partie du monde, produisent
seules des Céciloïdes , dont les espèces connues
aujourd'hui sont encore , il est vrai, bien peu nombreuses.
On n'en compte effectivement que huit, pai'mi
lesquelles il en est cinq, la Cécilie lunibricoïde, celle à
ventre blanc , le Siphonops annelé mexicain , et leRhiaatrème
à deux bandes, qui sont originaires de la
partie méridionale du Nouveau-Monde. Les Indes
orientales nourrissent la Cécilie oxyure et l'Épicrium
glutineux ; enfin, aux Séchelles se trouve la Cécilie à
museau allongé. D'où il résulte que les genres Siphonops
et Rhinatrème sont propres à l'Amérique, de
même que le genre Épicrium est particulier à l'Asie •
tandis que le genre Cécilie a des représentants en
Amérique, en Asie et en Afrique. Le tableau suivant
permet de voir d'un seul coup d'oeil la répartition
géographique des quatre genres de la famille des Céciloïdes.
(1) Nous n'avons eu connaissance de ce dernier ouvrage, que
lorsque notre travail était déjà terminé.
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