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REPTILES BATRACIENS.
espèces les plus iaciles à observer. Nous les choisirons
dans les deux sous-ordres principaux , les Grenouilles
et les Tritons, en relatant les circonstances les plus
ordinaires que présentent ces animaux dans l'accomplissement
de la fonction reproductrice. Comme les
organes destinés à la génération, dans Tordre des Reptiles
Batraciens, sont beaucoup plus compliqués, quant
a la structure , chez les femelles que dans les mâles
BOUS les étudierons d'abord dans le premier sexe , en
prenant notre exemple chez les Grenouilles du sousordre
des Anoures à quatre pattes ; nous les examinerons
ensuite dans les Urodèles, ou chez les espèces qui
conservent la queue pendant toute leur vie.
D E S ORGANES GÉNITAUX DANS LES BATRACIENS ANOURES.
A. Dans les Grenouilles femelles et autres genres
p i^oisins. ^
On sait que chez tous les animaux vertébrés les rudiments
des germes sont sécrétés d'avance dans des organes
particuliers qu'on nomme ovaires, lesquels sont
situés à droite et à gauche dans l'intérieur du ventre ,
sur les parois latérales de la colonne épinière. Ces organes
sont enveloppés par une membrane séreuse,
qu'on nomme le péritoine ; ils semblent uniquement
formés par l'agglomération de petits globules de diverses
grosseurs, en généra] très-nombreux, logés
dans des vésicules dont les parois reçoivent une grande
quantité de petits vaisseaux artériels et veineux. Ces
replis du péritoine , vers l'époque où la fécondation
doit s^opérer, prennent beaucoup de développement ;
ils forment deux grands sacs qui remphssent plus de^
trois quarts de la capacité abdominale , dans quelques
ORGANES DE LA REPRCDUCTIONT. IG 3
espèces leur surface est comme lobée ; on distingue, à
travers leurs parois, des granulations brunâtres qui
donnent à la masse une teinte noire d'une intensité
variable. Ces globules sont des germes dont le développement
est plus ou moins avancé. Les plus petits sont
des ovules, qui souvent ne doivent être séparés de la
mère que dans le courant de l'année suivante. Ce sont
véritablement des grappes d'oeufs, dont chacun représente
une petite baie, qui doit se détacher par la
suite pour être poussée au dehors avant d'être mûre.
Les trompes, ou les canaux qui servent d'abord à recevoir
et à contenir pendant quelque temps ses oeufs
pour les perfectionner et ensuite pour les diriger , ont
une très-grande étendue en longueur. Ces conduits
membraneux sont doubles et symétriques , ils sont
très-flexueux et ressemblent à des boyaux , à des intestins
grêles, fort longs, repHés sur eux-mêmes. Par l'une
de leurs extrémités ils sont adhérents au cloaque, o« à
la partie dilatée et terminale du gros intestin, dans
lequel ils aboutissent ; par l'autre bout qui est libre ,
et qui s'élève quelquefois jusqu'à la hauteur du péricarde
(1), ils s'évasent en une sorte de pavillon ou d'entonnoir
membraneux , à parois minces , et présentant
un orifice de forme variable selon les espèces. C'est un
canal d abord étroit et mince dans une petite portion
de sa longueur correspondante à l'évasement; mais
dont les parois deviennent ensuite plus larges, plus
épaisses , garnies de cryptes qui sécrètent une humeur
muqueuse abondante, dans une étendue qui aurait
(I) Voyez dans Roësel, pl. VIII, ces trompes développées et
leur pavillon indiqué par les lettres bb ; pl. XIX, fig. ô^w w,
REPTILES, VITI. i3
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