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Y 5 8 BATRACIENS ANOURES.
situés en dessus plutôt que sur les côtés, ce qui^tient à ce que
la tête, quoique légèrement convexe à sa face supérieure, est
réellement aplatie. On ne voit ni tympan , ni parotides. La
peau qui enveloppe le corps des Rhinophi'ynes est bien plus
ample, bien plus distendue que chez les Bréviceps; tellement
que l'espèce de sac qu'elle constitue renferme le$ membres
avec le tronc, non pas seulement jusqu'au dessus du coude
et jusqu'au genou, de même que dans le genre précédent,
mais presque jusqu'au poignet et jusqu'au delà du talon.
Les pattes elles-mêmes sont excessivement courtes , plus
courtes que dans aucun autre Batracien Anoure ; celles de
devant se terminent par quatre doigts que réunit à leur base
une très courte membrane ; et celles de derrièi'e présentent
chacune cinq orteils palmés, dont l'interne est revêtu d'un
étui cartilagineux, un peu comprimé, marqué de stries transversales;
un étui semblable à celui-là, mais plus grand, protège
la saillie que fait au dehors le premier os cunéiforme,
la seule au reste qui existe sous la région métatarsienne.
Les apophyses transverses de la vertèbre sacrée sont
dilatées en palettes triangulaires, mais un à un degré moindre
que dans les Bi-éviceps.
1. LE RHINOPHRYNE A RAIE DORSALE. Rhinophrfnus
dor Mil ¿s. Nobis.
( Voyez Pl. 91, fig. 2 et 2 a.)
CARACTÈRES. DOS brun, coupé longitudinalement par une raie
jaune.
DESCRIPTION.
FORMES. Un gros corps rectangulaire, plat en dessous, excessivement
bombé en dessus , ayant à chaque angle une patte trèscourte
et grossièrement conformée, puis en avant une trèspetite
tête considérablement déclive, convexe et rétrécie en
angle aigu, fortement arrondi au sommet, telle est à peu près
ridée qu'on se peut faire de l'ensenable des parties du j&hinophryne
à raie dorsale.
La tête n'est réellement distincte qu'à partir des yeux. €eux-ci
P H A N É R O G L O S S E S BUFONIFORMES. G. RHINOPHRYNE. i . 769
paraissent situés en dessus, à cause de la convexité du crâne;
mais, en réalité, ils sont latéraux comme dans tous les autres
Anoures ; ils sont très-petits, plus petits même à proportion que
chez les Engystomes, mais également protégés par des paupières
bien conformées. L'intervalle qui sépare ces organes de la vision
est grand, c'est-à-dire ég^l à la distance qu'il y a entre chacun ,
d'eux et l'extré|nité terminale de la tête. C'est sur le milieu du
chanfrein, à égale distance du bout du museau et d'une ligne
transversale supposée tirée du coin antérieur d'un oeil à l'autre,
que s'ouvrent les narines; elles ressemblent à deux très-petits
trous ovalaires qu'un espace égal à la longueur de la paupière
çupérieiire sépare l'un de l'autre. Les angles de la bouche se
trouvent sous leur aplomb, comme dans les Bréviceps; mais
néanmoins la bouche est plus grande que chez ces derniers;
car le museau de^ Rhinophrynes est beaucoup plu^ long que le
leur.
11 n'existe certainement pas de dents au palais, mais noiis
ignorons quelle est la forme de la langue, car cet organe manque
chez le seul Rhinophryne que nous ayons encore été dans le cas
d'observer.
Cette espèce a les doigts légèrement aplatis, tres-courts et peu
inégaux ; le premier est le moins long ; le troisième est celui qui
l'est le plus; le second et le quatrième offrent la même longueur
; ils sont retenus entre eux à leur base par une membrane
excessivement courte et fort épaisse. Tous sont lisses en dessous ;
il y a un petit tubercule arfondi au milieu de lapaume, etunautre
très-gros ovalaire placé en long à là face inférieure du poignet.
Le pied est fort épais ; les orteils sont tout à fait plats et pointus ;
à l'exception du quatrième, qui est le plus long et dont la moitié
terminale est libre, ils sont tous engagés dans une membrane
épaisse, qui n'en laisse voir que la pointe ; ils vont en se raccourcissant
graduellement à partir du quatrième jusqu'au premier,
que le cinquièiue n'excède pas beaucoup en longueur ; ce même
premier orteil offre cela de remarquable qu'il est revêtu d'un
étui cartilagineux ou d'apparence cornée, ayant ime forme
allongée et un peu comprimée, et dont la surface est creusée de
petits sillons transversaux. Le premier os ciméiforme, qui fait
saillie au dehors, est semblable à celui des Pélobates, quant à sa
forme, qui est celle d'une lame épaisse et à tranchant mousse
et un peu cintré ; il est situé obliquement à la suite du premier