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8 4 BATRACIENS ANOURES.
se trouve élevé sur le plan qui le soutient de toute la
hauteur des os des îles qui font alors saillie sur le dos
et simulent deux sortes de tubérosités (1). Remarquons
encore que les deux cavités cotyloïdes occupent 1 aut«
extrémité du bassin ; qu'elles sont accolées et pour ainsi
dire réunies sur un point central et unique. Ce point
se trouve placé tantôt sur la ligne médiane du corps et
tout à fait en arrière , quand les os des îles sont dans
une direction parallèle à celle de l'échiné ; tantôt vers
la portion moyenne du tronc , quand ces mêmes o;
coxaux forment avec l'échiné un angle presque droite
ou plus ou moins aigu en arrière, ou plus ou moins saillant
en devant, mais dont le sommet correspond à l'articulation
iléo-coxale.
Cette première disposition anormale des os des îlg
et de leur articulation mobile sur l'échiné, nousperme!
de concevoir comment les muscles qui proviennent è
la colonne vertébrale et même ceux du ventre, ÎOD;
agir ce levier simple ou double^ pour porter son actioi
en avant ou en arrière ; et comment ces os du bassii
peuvent modifier ainsi la direction du mouvemen
sur la masse du corps , par les autres régions di
membre abdominal, d'abord dans l'action du saut
puis ensuite, comme nous le dirons bientôt, dansl'acti
de la natation.
L'os delà cuisse, presque droit et plus long quel
bassin, peut se porter en avant et parallèlement;
l'échiné de manière à atteindre les épaules. Son extrémité
coxale étant fixée en arrière vers l'axe du bassin
(i) LINNÉ avait dit; Dorsum transverse gibbum : corpus an^
latum etLADKESTi : Spina ad I umbos arliculata, tuberibus duobus train
verse positis. Mais ces caractères n'étaient propres qu'il l'indivii
dans l'état de repos et prêt à sauter.
ORGANES ru iMOUVEMEiNT. DU NA(j£i<. 85
Tenscmble de la cuisse forme ainsi un angle rentrant du
côté de l'abdomen ; puis les deux os de la jambe réunis
en un seul, sont articulés avec le fémur de telle sorte
qu'ils font un autre angle opposé ou saillant. Enfin, les
deux longs os du tarse, s'articulent avec le tibia en sens
inverse encore, quoiqu'en faisant une courbure avec
le reste de la patte dont le métatarse et les orteils
sont excessivement allongés, surtout l'avant-dernier du
côté externe.
Voici donc ce cpii arrive quand une Grenouille ou
une Rainette veut sauter; son corps est accroupi de
telle sorte que, par derrière, ses longues cuisses dépassent
à peine le tronc, et qu'elles se portent vers la
portion antérieure, soulevée par les pattes de devant.
Les diverses articulations du bassin , de la cuisse , de
la jambe et du tarse, forment alors quatre grands plis
successifs, ou quatre grands leviers qui, s'allongeant ou
se débandant à la fois , viennent porter tous leurs
efforts sur les doigts de la patte. Ceux-ci s'étant écartés
légèrement trouvent sur le sol une résistance suffisante
pour reporter la majeure partie de l'eiiort imprimé, sur
la masse du corps qui bondit alors dans l'espace et
vient à retomber à une distance plus ou moins considérable
, là où se reproduit la même action, par une
suite d'élans et de rejaillissements consécutifs.
2 ° D u NAGER.
D'après l'exposé que nous venons de faire des particularités
de structure que nous présentent les membres
postérieurs des Grenouilles et des Rainettes, nous
avons vu que ces modifications dépendent essentiellement
de la mobilité de leur bassin, de l'énorme développement
en longueur des os des îles, de ceux de la