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^ 3 8 RE P T I L E S BATRACTEÎVS,
latérales du cou comme des sortes de panaches dirigées
un peu en arrière; sa queue est comprimée, élargie en
dessus et en dessous par des membranes verticales qui
sont des expansions de la peau, Il se met de suite à nager.
Quoique respirant l'eau à la manière des Poissons ; ses
longues expansions vasculairesneformentpasdes lames,
elles sont ramifiées et non recouvertes par des opercules.
Ce têtard s'occupe de suite à pourvoir à sa subsistance,
et il trouve bientôt les moyens d'y subvenir ; car, dans
le premier âge de cette vie aquatique, la plupart se
nourrissent uniquement de végétaux ; leur bouche est
munie de mâchoires cornées , d'une sorte de bec à peu
près comme les têtards des Batraciens Anoures.
Les têtards des Batraciens Urodèles , au moment où
ils sortent de l'oeuf, ont la plus grande ressemblance
avec ceux des Anoures. Comme eux ils sont allongés ,
ils nagent avec la queue comme les Poissotis ; ils sont
aveugles. Leur bouche est munie d'un bec de corne ;
ils ont des branchies extérieures, et jamais à cette
époque de la vie ils n'ont des membres ou appendices
latéraux articulés. C'est seulement par époques successives
, et dans un ordre constant et déterminé, que
s'opèrent les autres changements. Déjà les Anoures, en
perdant leurs branchies externes , offrent un développement
considérable dans la région de leur abdomen,
et quand ces rameaux vasculaires deviennent internes,
nous savons qu'ils ont des yeux. Les Urodèles, au contraire,
conservent leurs branchies externes ; leur
ventre ne s'arrondit pas, il ne se confond pas avec la
tête. Ils gardent toujours leur forme première; seulement
les yeux deviennent apparents à la troisième épocpie.
Quand les membres se manifestent, on sait que
chez les Anoures ce sont ceux de derrière qui parais-
ORGANES DE LA BEPRODUCTION. a^Q
sent les premiers ; c'est à l'inverse dans les Urodèles,
car leurs têtards prennent d'abord les pattes antérieures.
Al a quatrième époque chez tousles Anoures,
sans exceptions connues jusqu'ici, il se développe des
pattes antérieures, et oh voit peu à peu leur queue
perdre ses membranes natatoires , puis le prolongement
de la colonne vertébrale s'atrophier, diminuer
insensiblement, et s'oblitérer en disparaissant presque
tout à fait. C'est alors seulement que l'animal a
terminé sa métamorphose. Dans les Urodèles , les
pattes de derrière, quand elles doivent exister, car
tousles genres n'en ont pas, commencent à paraître;
leur queue , loin de diminuer de longueur, paraît s'accroître
dans ce sens. Voici en résumé un petit tableau
qui représente ces différences dans la métamoi -
phose et par époques au nombre de quatre.
1. Pisciformes : branchies externes: bec cornépas
d'yeux : une queue.
2. Des yeux: branchies internes ; pattes posté-
A N O U R E S . ^ rieures.
3. Pattes antérieures ; queue arrondie , écourtée.
4- Pas de queue. Autre bouche ; autres intestins.
URODÈLES.
'i. Pisciformes: branchies externes. Bouche cornée.
Aveugles.
2 . Des yeux : deux pattes antérieures. SIRÈNE
3. PI us, deux pattes postérieures. PROTÉE, AMPHIUME.
4 - Pas de branchies. SALAMANDRES , TRITONS ,
MÉNOPOME.
3° Des Urodèles qui continuent de vivre sous la forme
de têtards.
Il nous reste encore quelques particularités à faire
connaître relativement à l'histoire du développement
chez les têtards des Urodèles. Ainsi, à la sortie de
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