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5 9 4 BATRACIENS ANOURES.
teils sont déprimés et assez étroits ; leurs disques terminaux,
moins dilatés en long qu'en travers, ont une fonne elliptique ;
leur plus grand diamètre est presque égal à celui du tympan. Les
doigts pom-raient jusqu'à un certain point être considérés comme
complètement libres, tant est courte la membrane qui les réunit;
les orteils offrent, au contraire, une palmure assez développée
pour que les deux dernières phalanges du quatrième et la dernière
du premier, du second, du troisième et du cinquième
soient les seules qui ne s'y trouvent pas engagées. Les renflements
sous-articulaires sont bien prononcés , et les paumes et
les plantes offrent de très-petites verrues. Toutes les parties supérieures
sont lisses ; tandis qu'en dessous il n'y a guère que la
gorge et les quatre pattes , moins les régions fémorales , qui ne
soient pas granuleuses.
COLORATION. C'est une mauvaise dénomination que Daudin a
choisie pour cette espèce en lui appliquant celle de Rubra ; car
elle a moins souvent le fond de ses parties supérieures rouge
ou plutôt roussâtre que d'une teinte d'un fauve cendré , grisâtre
ou ardoise ; il existe presque toujours une tache brune
triangulaire entre les yeux ; quelques individus ont tout le
corps semé de points de la même couleur; d'autres offrent
de gi-andes taches irrégulières , ou même des bandes longitudinales
; sur le dos ét de chaque côté on en remarque ordinairement
une , qui se courbe et se rapproche plus ou moins
de sa congénère , de manière à représenter grossièrement la
figure d'un X. C'est à cette particularité que Spix a voulu faire
allusion en donnant le nom de X - Signala à la Rainette
rouge de Daudin, espèce dont le voyageur bavarois a publié
un mauvaise figure dans son ouvrage sur les Tortues et
les Grenouilles du Brésil. Certains sujets et particulièrement
ceux colorés en roussâtre portent une bande fauve à droite et
à gauche, sur la partie latérale du dos. Il y en a dont les régions
inguinales et les faces postérieures des cuisses présentent des
marbrures blanches et noirâtres. Tous ou presque tous ont le
dessus des pattes de derrière coupé de bandes brunes , transversalement
, et le canthus rostralis parcouru dans toute sa longueur
par une raie d'un brun foncé. Le dessous de l'animal est
entièrement blanc.
DIMENSIONS. Téte. Long, I" 4"'. Tronc. Long. 2" 8"'. Memb.
antér. Long. 2" 3"'. Memb. poster. Long. 5" 9"'.
PHANÉROGLOSSES HYLiEFOBMES. G. RAINETTE. 27. ÔgÔ
PATRIE. Cayenne et le Brésil sont les deux parties de l'Amérique
méridionale d'où nous avons toujours reçu jusqu'ici cette
espèce de Rainette. Nous possédons une suite nombreuse
d'échantillons que nous devons aux soins de MM. Leprieur, Gaudichaud
, Vautier, Leschenault et Doumerc.
Observations. Daudin a décrit et fait représenter sa Rainette
rouge d'après un individu de notre Musée , qu'il a pris à tort
pour le modèle de la figure n° 5, de la Pl. 68 du tome 2 de
l'ouvrage de Séba ; car cet individu ne provient pas du cabinet
de ce dei-nier. M. Tschudi s'est également trompé en réunissant
à la Rainette rouge de Daudin la Rainette orangée du même auteur
: celle-ci est la même que la Rainette lactée de l'erpétologiste
français que nous venons de nommer , et dont M. Tschudi
a, sans nécessité, fait un genre particulier sous le nom de Sphoenorliincus.
27. l a RAINETTE DE LESUEUR. ffj-la Lesueuri. Nobis.
CARACTÈRES. Tête courte, plate, élargie en arrière, à côtés
antérieurs formant un angle obtus, arrondi au sommet ; régions
frênaies penchées en dedans ; un léger sillon longitudinal audessous
du canthus rostralis-, celui-ci distinct, sub-aigu. Yeux
assez grands et médiocrement saillants. Tympan petit, circulaire.
Langue sub-circulaire, très-faiblement échancrée en arrière
, libre dans le tiers postérieur de sa longueur. Trompes
d'Eustaçhi plus petites que les arrière-narines ; entre celles-ci,
deux rangs de dents vomériennes très-courtes, un peu obliques
ou affectant la forme d'un chevron ouvert au sommet. Palais
non creusé d'un sillon de chaque côté du sphénoïde. Pas de membrane
inter-digitale ; palmure des pieds s'étendant presque jusqu'à
l'extrémité des orteils. Un renflement glanduleux au coin
de la bouche ; un autre, descendant du bord de l'orbite sur l'épaule
, en s'élargissant ; parties supérieures lisses ; pas de vessie
vocale.
SYNONYMIE. Hj-la oculata. Per. Les. M. S. S.
DESCRIPTION.
FORMES. La tête est au moins aussi large que longue etetrèsdéprimée
; sa face supérieure est plane et légèrement inclinée
en avant. Les côtés de la mâchoire supérieure sont très-faible-
38.
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