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difference, toutefois, que les taches du dos sont confluentes ; on
la rencontre principalement parmi les individus originaires du
Japon.
Farie/é D. Cette quatrième varie'té offre les mêmes bandes et
les mêmes taches que la variété A, mais son fond de couleur est
grisâtre ou d'un brun plus Qu moins foncé. On la trouve en
France.
yarUlé E. Ce sont particulièrement les parties méridionales
de l'Europe qui produisent cette variété dont le dessus du corps
est partout d'une teinte mar ron, avec des taches bi'unes plus ou
moins apparentes. Elle est commune en Italie , en Sicile , en
Provence, en Espagne, etc., où l'on trouve cependant aussi les
autres variétés. Nous avons tout lieu de croire que c'est elle qui
a donné lieu à l'établissement de la Rana maritima de Risso.
DIMENSIONS. Tête. Long. 3". i'". Tronc. Long. 6" 7"'. Memb.
antér. Long. 5" 3"'. Memb. postér. Long. i5".
PATRIE. L'Europe, l'Asie et l'Afrique produisent la Grenouille
verte : il n'est pour ainsi dire pas de contrées où elle ne se rencontre
dans la première de ces trois parties du monde ; le Japon,
la Crimée, sont les pays d'Asie où elle a été observée par les naturalistes
, c'est-à-dire dans celui-ci par Pallas, car c'est à n'en
pas douter sa Rana Taurica: dans celui-là , par MM. de Siebold et
Bürger, qui ont rapporté de nombreux échantillons au musée
de Leyde, duquel le nôtre en a obtenu plusieurs par échange ;
enfin quelques figures gravées dans le grand ouvrage sur l'Égypte
prouvent évidemment que la Grenouille verte habite aussi
ce pays ; et nous avons la certitude qu'elle vit également en Algérie
, puisqu'il nous en a déjà été envoyé plusieurs exemplaires
par M. Guyon, que nous ne saurions trop remercier de l'empressement
qu'il met à saisir toutes les occasions qui se présentent
d'enrichir nos collections erpétologiques.
MOEURS. Cette espèce est essentiellement aquatique ; elle habite
indistinctement les eaux courantes ou tranquilles ; on la trouve
sur les bords des fleuves, des rivières, dans les ruisseaux, les
lacs, les étangs, les marais d'eau douce ou salée, et même dans
des fossés, de simples flaques d'eau. Pourtant elle recherche les
endroits herbeux, et paraît se plaire davantage là où croissent des
roseaux, des plantes nayades, sur les feuilles desquelles, ou bien
êur lês herbes du rivage, elle aime à s'exposer aux rayons artknts
du soleils Au moindfg bruit eîk s'élance dens i'saii pai» wü
PHANÉROGLOSSËS tlANliFORMES. G. GRENOUILLE. 3. 3:j9
saut en ligne courbe, s'enfonce dans les herbes et jusque sous la
vase pour s'y cacher, mais ne tarde pas à reparaître dès qu'elle
suppose le danger passé.
La Grenouille verte se nourrit d'insectes et de petits mollusques
aquatiques , de larves, de vers, pourvu qu'ils aient du
mouvement, etc.
Le coassement du mâle est très-fort, il le produit au moyen
de l'air qu'il fait entrer et vibrer dans les poches globuleuses qui
sont situées aux angles de sa bouche ; la femelle, qui est dépourvue
de ces sacs vocaux, fait entendre un léger grognement
produit seulement par le gonflement de la gorge ou de la peau
qui garnit l'intervalle que laissent entre elles les deux branches
de la mâchoire inférieure. Les mâles coassent aussi bien la nuit
que le jour , pour peu que le temps soit beau.
Après avoir passé tout l'hiver en léthargie, enfoncées dans la
vase ou cachées dans les trous du rivage, les Grenouilles vertes se
réveillent de bonne heure au printemps, mais les jeunes ou
celles de la dernière ou des deux dernières années apparaissent
généralement les premières. Les sexes se recherchent peu de
temps après, et l'accouplement a lieu de la fin de mars au commencement
de mai, suivant que la température est plus ou
moins douce.
L'histoire de cette espèce relativement aux métamorphoses
qu'elle subit avant d'arriver à son entier développement se
trouve détaillée depuis la page îgo jusqu'à 216 du présent
volume.
Observations. l^e&Rana maritima eiRana Alpina de Risso, ainsi
que la Rana calcarala de Michaelles, considérées aussi par plusieui's
auteurs comme autant d'espèces distinctes de la Rana viridis,
n'en sont purement et simplement que des variétés, dont
ime, la dernière, paraît être la Rana Hispanica de Fitzinger : ce
qui est bien certain, c'est que l'individu représenté sous ce nom
dans la Faune italienne du prince Ch. Bonaparte , est de l'espèce
de la Grenouille verte. Nous pouvons assurer la même chose du
modèle de la figure de la Rana paîmipes de Spix , qui est un sujet
de la Rana esculenta , recueilli en Espagne ou sur les côtes barbaresques,
puis emporté au Brésil et rapporté de ce pays en Europe
comme étant originaire d'Amérique : Spix l'a en effet mentionné
comme tel; grossière erreur que le même voyageur a