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3 8 0 BATRACIENS ANOURES.
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15. LA GRENOUILLE GROGNANTE. Rana grunniens. Daudin.
CARACTÈRES. Deux grands rangs de dents vomériennes formant
un chevron ouvert à son sommet. Point d'apophyses dentiformes à
l'extrémité de la mâchoire inférieure. Doigts et orteils légèrement
renflés au bout, à tubercules sous-articulaires assez forts.
Palmure des pieds ayant la même longueur que les orteils, dont
le quatrième est d'un tiers plus étendu que le dernier ; u n tubercule
oblong à la racine de celui-ci, mais aucun autre sur la
face plantaire. Surface de la paupière supérieure tuberculeuse.
Tympan petit, surmonté d'un léger pli de la peau allant de l'orbite
à l'épaule ; d'autres plis très-petits, sur les côtés de l'occiput.
Dessus du corps lisse.
SYNONYMIE. Rana grunniens. Daud. Hist. Rain. Gren. Crap,
pag. 65, pl. 2 1.
Rana grunniens. là. Eist. Rept. tom. 8, pag. ijy.
Rana grunniens. Merr. Tent. Syst. amph. pag. 174.
Rana histrionica. Boié Erpét. Jav. M. S. S.
Rana hydromedusa. Kuhl. Mus. Lugd. Batav.
Rana subsaltant. Gravenh, Delie. Mus. Zoolog. Vratilav. Batrach.
pag. 35 , tab. VII.
Rana hj-dromedusa. Tschudi. Classif. Batrach. Mera. Sociét,
Scienc. Nat. Neuch. tom. 2, pag. 80.
DESCRIPTION. '
FORMES. Cette espèce approche de la taille et de l'ensemble des
formes de la Grenouille mugissante, de laquelle on la distingue
de suite à la petitesse de son tympan, qui n'a en diamètre que
la moitié de la largeur de la paupière supérieure, et à la grandeur
et à la grosseur de ses deux rangs de dents vomériennes, situées
de manière à simuler un chevron ouvert à son sommet : l'extrémité
antérieure de ces rangs de dents touche au bord latéral
interne de la narine, et l'extrémité opposée dépasse la saillie
transversale et tranchante formée par l'os palatin, en arrière de
cette même narine. En continuant l'examen de l'intérieur de la
bouche, qui est largement fendue, on voit dans chacun de
ses angles le conduit guttural de l'oreille, dont l'ouverture est
médiocre et triangulaire ; on remarque aussi « la partie anté-
PHANÉIIOGLOSSES RANIFORMES, G. GRENOUILLE. I5, 38Í
rieure de la mâchoire supérieure trois petites cavités destinées à
loger trois saillies osseuses du bout de la mâchoire d'en bas,
saillies qui sont loin d'oiTrir le développement que présentent
celles qu'on observe au même endroit chez l'espèce appelée, à
cause de cela, Macrodonte.
La tête de cette Grenouille est déprimée dans son ensemble,
qui donne la figure d'un triangle à côté postérieur un peu moins
long que les latéraux, ceux-ci se montrent légèrement cintrés;
sa surface est presque plane en avant des yeux, un peu convexe
en arrière , et ses parties latérales sont en pente très-rapide. Le
rojíra/ííf est faiblement marqué, et le bout du museau,
qui est arrondi, s'abaisse assez brusquement vers le menton. Les
narines externes s'ouvrent sur la ligne même du canthus rostralis^
u n peu plus près de l'extrémité terminale de la tête que du coin
des yeux. Ceux-ci sont assez saillants. La seconde moitié de la
surface de la paupière supérieure est tuberculeuse. De l'angle
postérieur de l'oeil naît un cordon glanduleux, étroit, qui suit une
direction inclinée pour arriver à l'épaule, en passant toutefois
au-dessus du tympan ; u n second cordon semblable aboutit au
même endroit que celui-ci, quoique ne commençant qu'à l'angle
de la bouche ; mais ce sont les seuls renflements de cette nature
qu'on aperçoive sur les parties du corps, si ce n'est cependant
quelques-uns fort petits ayant l'apparence de veines sur les parties
latérales de la nuque. La peau du tronc est donc lisse, celle de la
tête aussi, et l'on pourrait en dire autant des membres, sans la
présence de quelques petites pustules sur les jambes. Mises le
long des flancs , les pattes de devant arrivent au milieu de la largeur
de la cuisse; celles de derrière, placées de la même manière,
excèdent le museau de la longueur des oi^teils. Ceux-ci sont largement
palmés jusqu'à leur extrémité ; de même que les doigts ,
ils sont renflés au bout, et leurs articulations offrent en dessous
des pelotes assez développées. La saillie du premier cunéiforme
est le seul tubercule existant sous le tarse , il n'y en a aucun à
la paume de la main. Tout le dessous du corps est lisse.
COLORATION. Nous n'avons jamais vu que deux individus de
cette espèce, tous deux appartiennent à notre musée. L'un, et c'est
celui qui a servi de modèle à la figure de Daudin, est partout en
dessous d'un fauve rubigineux uniforme. C'est par erreur que cet
auteur lui donne des traits jaunâtres derrière les yeux; la face
postérieure des cuisses est marbrée de fauve et de bi'un marron ;
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