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ihus rosiralis, im peu plus près de rexti-émité du museau que
de l'angle antérieur de l'oeil. Le tympan est égal en diamètre
à la largeur de l'intervalle des orbites , ou à celle de la paupière
supérieure. La bouche est assez largement fendue ; on y voit,
positivement entre les orifices internes des narines , deux petits
rangs de dents vomériennes formant un chevron ouvert à son
sommet, lequel est dirigé en arrière. Les trompes d'Eustachi ne
sont pas plus grandes que ces mêmes orifices internes des narines;
il faut beaucoup abaisser la mâchoire inférieure pour les
apercevoir , car elles sont situées tout à fait dans les coins de la
bouche ; ei sous leur aplomb se trouvent le long des branches
sous - maxillaires, le méat qui chez les individus mâles donne
entrée à l'air destiné à remplir les sacs vocaux ; ce méat est
très-petit et les sacs vocaux eux - mêmes sont peu développés.
La langue est moins profondément fendue que chez la Grenouille
verte commune. La tête , les flancs et le dos sont lisses ;
mais il règne de chaque côté de ce dernier , depuis l'orbite jusqu'au
dessus de la cuisse, un cordon glanduleux, en général
très-peu saillant. Un autre cordon glanduleux , qui prend aussi
naissance derrière l'orbite, contourne le tympan jusqu'à l'angle
de la bouche où l'on voit un renflement de même nature , mais
plus gros et comme divisé en deux parties. En dessous tout est
lisse , excepté les cuisses , dont la peau est comme finement et
régulièrement granulée ; parfois cependant on remarque la
même chose sur la région postérieure du ventre.
COLORATION. Un beau rouge de brique, qui passe au blanchâtre
par le séjour des individus dans l'alcool, colore dans l'état
de vie la face supéi-ieure de la tête et le dos tout entier ; on le
voit quelquefois clair-semé de taches noirâtres. A la narine commence
une raie noire qui s'arrête à l'oeil, pour être continuée
en arrière de celui-ci par une bande de la même couleur, qui va
toujouï-s en s'élargissant jusqu'à l'extrémité des flancs : cette
bande , bien pure et bien nette dans le premier tiers de sa longueur,
est veinée ou irrégulièrement tachetée de blanc dans les
deux derniers. Des veinures ou des marbrures blanches sont
aussi répandues à la surface des membres, dont le fond est noir.
Les mâchoires et les glandules scapulaires sont blanches. Les régions
mais souvent cette teinte s'y nuance avec du brun ou y forme n
inférieures sont rarement d'un gris blanchâtre uniforme ;
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PHANÉROGLOSSES RANTFORMES. G. GRENOUILLE. 10. 36^
soit des taches confluentes, soit des marbrures qu'envahit plus ou
moins du noir foncé.
DIMENSIONS. Têie. Long. 2" 6"' . Tronc. Long, 6"'. Membr.
antér. Long. 4" 4'". Memhr.posiér: Long. 10".
On voit par ces dimensions que la Grenouille du Malabar offre
à peu près la même taille que la Grenouille rousse.
PATRIE. C'est de la côte du Malabar que cette belle espèce de
Grenouille a été rapportée et donnée au Muséum par M. Dussumier,
auquel on en doit la découverte.
Observations. Il se pourrait cependant que l'espèce décrite et
représentée sous le nom de Sanguinolenta, par M. Lesson dans la
relation du voyage aux Indes orientales de M. Bellanger, n'en
fût qu'une simple variété. Dans tous les cas, elle en est plus voisine
qu'aucune autre de ses congénères connues jusqu'ici.
10. TA GRENOUILLE DE GALAM. Rana Galamensis. Nobis.
CARACTÈRES. Dents vomériennes formant un chevron ouvert à
son sommet et à branches très-écartées. Doigts et orteils à renflements
sous - articulaires médiocres. Palmure des pieds trèscourte
; quatrième orteil de moitié plus long que le troisième et
le cinquième ; un seul tubercule à la face plantaire. Dessus du
corps lisse, avec un large renflement longitudinal de chaque
côté du dos.
G SYNONYMIE?
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce reproduit exactement l'ensemble des
formes et les proportions de la Grenouille du Malabar ; ses renflements
sous-digitaux sont moins forts, ses membranes des pieds
encore moins courtes et moins larges, les cordons glanduleux
des côtés de son dos moins étroits et plus élevés, les pointes postérieures
de sa langue beaucoup plus courtes, car elles sont à
peine sensibles ; les branches du chevron que constituent ses
dents vomériennes sont plus écartées et plus longues; elle n'a
qu'un seul tubercule au tarse ; enfin son mode de coloration est
différent.
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