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I 0 4 REPTILES BATRACIENS.
sont deux impairs, le sphénoïde et Tethmoïde ; les
quatre autres sont latéraux et doubles , ce sont les
frontaux, les pariétaux, les occipitaux, et les deux
rochers ou temporaux. Ainsi réunis, ils représentent
une sorte de paralléhpipède, élargi presque toujours en
arrière , pour contenir la ciivité de chacun des organes
de l'ouïe, et afin d'offrir en même temps une articulation,
le plus souvent médiate , aux extrémités postérieures
des branches de la mâchoire inférieure. Le
crâne est le plus ordinairement ouvert en avant, pour
aboutir à la cavité des narines ; et le bord des mâchoires,
surtout de la supérieure, se trouve ainsi éloigné des
os du crâne (1).
Chez les Urodèles, le crâne est généralement plus
étroit et plus allongé que dans les Anoures qui ont
des pattes , cependant il diffère beaucoup selon les
genres; dans ceux qui ont le corps très-allongé, comme
les Sirènes, les Atnphiumes, les Protées et même l'Axolotl
, qui se rapprochent des Anguilles , le crâne s'élargit
en arrière et se trouve réellement assez semblable
à celui de ces Poissons (2).
Le cerveau, relativement à la moelle épinière, est
fort petit, car il est étroit et de peu de longueur. Dans
une Salamandre du poids de 380 grains, le cerveau et
la moelle épinière pesaient trois grains en totalité. L'encéphide
en particulier n'était que d'un grain en poids.
Sa surface est lisse ou sans circonvolutions apparentes
(1) Ant. Dugès , Recherches sur l'ostéologie des Batraciens ,
pag. Il e t sui v . , pl. 1 et 2.
(2) CuviER, dans la 2e partie du 6« volume des Ossements fossiles,
in-4o, a représenté sur la pl. XXVI I , fig. i à 6, la tête de la Sirène,
fig. i4 et i5, celle du Protée, et fig. 24 et 25, celle de l'Axolotl,
et sur la pl. XXVI , fig. 6, 7 et 8, celle du Triton et celle de
la Salamandre géante de Barton, fig. 3, 4 et 5.
ÜKUAJNES DE LA SENSUULITK. I o5
en dessus. Inférieurement il y a un sillon longitudinal
et moyen, le long duquel sont logés les principaux
vaisseaux artériels ; on y distingue une sorte de membrane
vasculaire ou pie-mère, et une autre enveloppe
plus particulièrement fixée à la cavité crânienne , c'est
la grande méninge ou dure-mère. En général, le cerveau
est formé de trois séries de renflements. Les deux
antérieurs sont grands et allongés, relativement aux
moyens qui correspondent aux couches optiques.
Vient enfin le cervelet, qui se continue avec la moelle
vertébrale.
Van Alténa et Funk ont donné des descriptions détaillées
et des figures du cerveau, ainsi que de la moelle vertébrale(
l) ; ils ontaussi très-bien fait connaître les nerfs
qui proviennent du crâne; le premier auteur chez les
Grenouilles et le second dans la Salamandre terrestre ;
mais ces détails purement anatomiques ne nous fournissent
aucune observation importante, il en est à peu
près de même des nerfs qui proviennent de la moelle
épinière. On conçoit que dans la région caudale des
Batraciens Anoures, il n'y ait pas de nerfs, puisque le
canal vertébral n'existe plus. Cependant nous croyons
devoir insister sur cette particularité. En effet, dans
les Anoures à quatre pattes, lorsqu'ils ont subi complètement
leurs métamorphoses , la moelle épinière
semble s'être élargie à mesure que sa longueur a diminué,
parce que les têtards ont réellement perdu , avec
la nageoire de la queue, la portion de leur canal vertébral
dans laquelle ce prolongement était renfermé.
Cette diminution de longueur, cette concentration de
(I) Van-Alténà, loc. cit., pag. 47j S 6. Ftor, loc. cit., pl. III,
fig. 4» 5, 6.
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