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 4 2 2  BATRACIENS  ANOURES.  
 quelquefois une bande  de  cette dernièi-e couleur  s'e'tend depuis le  
 bout  du  museau  jusqu'à  l'orifice anal.  Une  raie  brune va  de  l'angle  
 de l'oeil  au  bout du  museau;  le tympan  est marqué  d'une  raie  
 emblable.  Les  régions  inférieures  sont  entièrement  blanches.  
 DtMENSiONS. Téle.  Long.  i".  Tronc.  Long.  2"  2"'.  Memh.aniér.  
 Long.  1'^ 6"'.  Memh.  postér.  Long.  3"  5"'.  
 PATRIE.  Le  Léiupère  marbré  est  originaire  de  l'Amérique  du  
 Sud ;  les  deux  sujets  que  nous  possédons  ont  été  recueillis  au  
 Potosi  par  M.  D'Orbigny.  
 VP  GENRE.  DISCOGLOSSE.  —  DISCOGLOSSUS  
 (1).  Otth.  
 CARACTÈRES.  Langue  cyclo-tri gone,  entière ,  libre à  
 son Lord postérieur.  Un  rang  de  dents  vomériennes  
 en travers  du  palais ,  derrière  les orifices internes  des  
 narines.  Tympan  caclié sous la peau.  Trompes  d'Eustachi  
 petites.  Quelques  légers  plis  ou  renflements  
 glanduleux  sur les  côtés du  cou  et les régions voisines  
 des épaules.  Doigts complètement  libres ,  au  nombre  
 de  cinq,  dont un rudimentaire  ou représenté  par  un  
 tubercule ; pieds à membrane natatoire  plus  ou moins  
 courte.  Point de  vessies vocales  cliez les mâles.  Apophyses  
 transverses  de  la  vertèbre  sacrée dilatées  en  
 palettes  triangulaires.  
 Les Discoglosses  se  rapprochent  beaucoup plus des  Cystignathes  
 que  des  Pseudis  auxquels  on  les  avait  cependant  
 réunis  avant  que  le D'' Otth  en  eût  fait  un  genre  particulier; 
   car la  palmure  de  leurs  pieds , e t ,  si l'on  veut,  l'absence  
 de  vessies  vocales  aux  côtés  de  la  bouche  des  mâles,  
 ,  (i)  De  ,  masse  arrondie,  et  de yxcus-ir«,, langue;  langue  arrondie. 
   -  -,  
 PHANEKOGLOSSES  RAN1FORMES.  G.  DISCOGLOSSE.  
 sont  les  seuls  caractères  notables  qui  les  distinguent  des  
 premiers  ; tandis  qu'ils  diiïèrent  des  seconds ,  également  par  
 le manque d'un  goitre  ou  d'un  sac aérien  sous  la  gorge;  par  
 la  situation  de  leurs  dents  vomériennes  qui  n'occupent  pas  
 l'entre-deuK  des  narines,  mais  une  ligne  transversale  en  arrière  
 de  celles-ci,  et  surtout  par  l'impossibilité  où  ils  sont  
 d'opposer  l'index  aux  autres  doigts.  Il  y  a  bien  encore  un  
 genre  parmi  nos  Anoures  raniformes  avec  lequel  les  Discoglosses  
 présentent  beaucoup  de  ressemblance,  c'est  celui  
 appelé  Alytes,  qui  est  aussi  privé  de  vessies vocales  et  dont  
 la  forme  de  la  langue,  la  position  des dents  au  palais,  et  la  
 conformation  des  pieds  proprement  dits  sont  les  mêmes  
 que  dans  les  Discoglosses;  mais,  d'un  autre  côté  ,  ceux-ci  
 s'en  éloignent  parce  qu'ils  n'ont  pas  le  tympan  visible ,  et  
 particulièrement  parce  qu'ils  n'offrent pas  cet  ensemble  de  
 structure  ramassée,  qui  fait  des Alytes  des Batraciens  rampeurs  
 ou  marcheurs,  comme  les Crapauds  et  les Sonneurs  ,  
 et  non  des  animaux  essentiellement  sauteurs,  comme^les  
 Greiiouilles,  les  Cystignathes,  etc.  
 Les Discoglosses ont,  en  effet, les membres  allongés,  forts  
 et  robustes -du commun  des  Grenouilles  ;  leur  tête  est  aplatie  
 et  tout  à fait  confondue  avec  le  tronc,  comme  chez  les  
 Pseudis ;  la  bouche  est  large,  l'oeil  peu  saillant,  le  tympan  
 petit  et  non  perceptible  au  travers  de  la  peau,  à moins  que  
 celle-ci ne  soit  desséchée  ; les  trompes  d'Eustachi  sont  aussi  
 fort  peu  ouvertes.  La  langue  n'a  pas  exactement  une  forme  
 circulaire,  comme  on  Fa  dit  jusqu'ici,  c'est  une  surface  à  
 trois  côtés  égaux  dont  les angles  sont  fort  arrondis ;  elle  est  
 grande,  entière,  épaisse,  couverte  de  petites  papilles  et  
 adhérente  de  toute  part,  si  ce n'est  à  ses bords  postéi'ieurs  
 et  latéraux.  
 Les dents  n^omériennes  sont  situées  en  arrière  des  orifices  
 internes  des  narines,  sur  une  rangée  transversale  ,  interrompue  
 au  milieu ;  elles  n'adhèrent  pas  fortement  aux  
 os,  car  on  peut  les  en  détacher  aisément,  en  arrachant  la  
 peau  du  palais,  à laquelle  alors  elles  restent  fixées. Les  naiiîï' 
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