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4 g 2 BATRACIENS ANOURES.
une rapidité surprenante les teintes les plus diverses ,
dans le but sans doute de masquer leur présence, si
surtout, comme on le dit de certaines espèces et comme
on est tenté de le croire, ces changements de coloration
se trouvent être en rapport avec la teinte des
objets sur lesquels , ou auprès desquels, ces animaux
sont placés.
Les Hyloeformes diiFèrent encore jusqu'à un certain
point des Raniformes, en ce que tous , à une ou deux
exceptions près, au lieu d'avoir la peau de la région abdominale
unie, lisse, l'ont au contraire garnie d'un pavé
de glandules granuliformes, percées d'une infinité de
petits pores qui ont bien certainement la faculté d'absorber
les éléments humides répandus à la surface des
feuilles , séjour habituel de ces Reptiles.
Mais sous tous les autres rapports ils ressemblent aux
espèces de la famille précédente, ou plutôt tels de leurs
organes, comme la langue, les dents du palais, l'oreille,
l'enveloppe cutanée, etc., etc., présentent presque
exactement les mêmes modifications que chez les Raniformes.
Aussi est-ce absolument d'après les principes
qui nous ont guidés dans la répartition de ceux-ci en
groupes génériques, que nous avons également subdivisé
en genres, la famille dont nous traitons en ce
moment.
Cette famille a pour type le genre Hjla de Laurenti,
par qui il fut créé pour notre Rainette commune et les
Anoures connus du temps de ce célèbre erpétologiste,
qui avaient comme elle le bout des doigts élargi en
disque. Ce même genre, augmenté de plusieurs espèces
, figura ensuite dans l'histoire des amphibies de
Schneider, sous le nom de Calamita. Mais Daudin ,
qui un peu plus tard en étendit encore les limites, lui
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iV.
PHANÉROGLOSSES HYL^FORMES. 49 ^
restitua sa dénomination primitive, qu'on a depuis généralement
conservée à l'un des nombreux groupes gé-
-nériques qu'on s'est successivement vu dans la nécessité
d'établir parmi ces Anoures à épatements aux extrémités
digitales, c'est-à-dire à l'un de ceux dans
lequel est resté inscrite l'espèce de notre pays, qui
est nommée Hyla viridis.
Fitzinger commença le premier à opérer cette disjonction
des Hylseformes, en les partageant en trois
genres Hyla, Hjlodes et Calamita qu'il caractérisa,
les deux premiers par le plus ou le moins de grosseur
de leurs doigts , le troisième sur ce que l'espèce qui y
donnait lieu, la Rainette bleue, n'aurait eu que quatre
orteils, nombre effectivement indiqué dans la figure
que White a publiée de ce Batracien, mais ce qui n'est
pas exacte, car la Rainette bleue a bien réellement cinq
doigts en arrière comme tous les autres Hylseformes.
Vint ensuite Wagler, qui distribua les Anoures à
extrémités des doigts élargies qu'il eut occasion d'observer,
en neuf genres, en tête desquels se trouve celui
appelé CALAMITÉS. Il est formé de la seule Rainette
bleue ; mais tout aussi faussement, quoique autrement
caractérisé que par Fitzinger; c'est-à-dire que Wagler
lui donne une tête semblable à celle des Pipas et
des mains non palmées , ce qui est tout à fait contraire
à ce qui existe, car le Batracien dont il est ici question
est on ne peut plus voisin de notre Rainette verte,
par sa conformation.
Le second genre, nommé HYPSIBOAS, a pour marques
distinctives : la tête trigono-oualaire, élargie ; les
jeux latéraux , bien proportionnés et à pupille circulaire
; le tjmpan distinct ; des dents a la mâchoire supérieure
et au palais ; les doigts semblables à ceux
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