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L 4 REPTILES BATRACIENS. CLASSIFICATIONS.
qui ont été adoptées depuis par presque tous les naturalistes.
Enfin, en 1807, je lus à Tlnstitut un mémoire
sur la division de Beptiles batraciens en deux familles
naturelles (1). Gomme l'édition de l'ouvrage est depuis
longtemps épuisée, et qu'il est impossible de se le
procurer, je crois devoir en reproduire ici les bases
principales.
Après avoir rappelé l'historique abrégé de la classification
des Reptiles et établi une comparaison détaillée
de chacun des quatre ordres, afin d'en séparer
celui des Batraciens , voici ce que je disais en parlant
des Gécilies que je laissais parmi les Ophidiens (2) :
« Le squelette des Gécilies, genre de Reptiles rangé
» jusqu^ici avec les Serpens, montre la plus grande
X analogie avec les Batraciens. Nous citions en preuve,
» 1° l'existence des deux condyles de l'occipital ;
» l'absence des côtes ; 3° l'articulation du corps des
» vertèbres, qui se fait comme dans les Grapauds et
» dans les Poissons ; l'absence absolue de la queue ;
» 5® l'orifice du cloaque placé à l'extrémité du corps
» présentant une ouverture arrondie et non transver-
» sale. »
Nous verrons par la suite que c'est d'après cette
idée que les auteurs, et parmi eux Oppel d'abord,
ont rangé les Gécilies avec les Batraciens Anoures.
Nous allons donner maintenant et littéralement la
partie de ce mémoire relative à la division des Batraciens.
Nous supposerons ici que la distinction des trois
autres ordres y était bien établie, et nous disions :
( i ) Ce mémoire a été imprimé à la page 87 de mes mémoires de
zoologie et d'anatomie comparée. In-80, Paris, 1807, et dans le
Magasin encyclopédique.
{•?.) Ibid., pag. 46, note 16.
AUTEURS. DUMÉRIL. 15
« Quoique tous ces caractères soient bien déterminés
et de nature à exiger la séparation des animaux que
renferme cet ordre d'avec ceux de la même classe , j'ai
cru devoir cependant distinguer en deux familles les
espèces qu'il réunit, ayant observé dix particularités
très importantes dans l'organisation et dans les moeiu's
qui permettent de généraliser tout ce que l'on sait de
j)lus intéressant sur l'histoire des Batraciens.
Mettons d'abord en un groupe les espèces c[ui ont
entre elles le plus de rapports par la forme générale
du corps , qui est trapu, large et sans queue , et dont
les pattes sont d'inégale longueur ; nous réunirons
ainsi les Pipas, les Grapauds , les Grenouilles et les
Rainettes, et nous leur donnerons le nom d'ANOUREs
( Ecaudati ).
Plaçons dans un autre groupe les espèces à, corps
allongé, avec une queue et les pattes de longueur égale,
comme les Tritons , les Salamandres , les Protées et les
Sirènes, que nous appellerons URODÈLES {Caudati)-,
et comparons ces deux groupes ou familles sous les
points de vue sui vans.
§ I. LA FORME GÉNÉRALE DU CORPS, ce que les naturalistes
nomment le fades, indique , comme nous venons
de le dire , la séparation que je propose. Les Urodèles
ressemblent aux Sauriens d'une manière si complète^
que la plupart des auteurs , et même Linné, ont rangé
les Salamandres avec les Lézards. Quelques-uns, àia
vérité, en ont fait un genre à part, et ils l'ont placé
dans le même ordre ; et quoique HERMANN (1) ait indi-
{\) Salamandrce non ineptepeculiare genus facere posse videnturs
di ffe runt e ni ni ab aliis lacertis carpare nudo squamis non vestito ; nuriuni
apertura nulla; lingua non bifida nut exerlili; Irachiis fenioribusque
; »'•
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