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6 5 o BATRACIENS ANOURES.
ceux-là sont toujours les plus longs. La langue des Dendrobates
ressemble] à un ruban oblong, plus ou moins épais,
arrondi, entier à ses deux extrémités et libre dans la seconde
portion de sa longueur ; leur palais est lisse et sans sillon longitudinal
de chaque côté du sphénoïde ; leurs narines internes
sont petites, arrondies et très-écartées l'une de l'autre ou
situées tout à fait sur les côtés du palais et assez près de son
bord antérieur ; leurs trompes d'Eustachi, qui sont également
fort petites et arrondies , se trouvent placées un peu en
arrière et au-dessus de la commissure des mâchoires ; toutefois
le tympan est bien distinct. Les narines externes
s'ouvrent positivement sur les côtés du bout du museau,
qui est légèrement arrondi en travers. On remarque de
chaque côté de la langue, chez les individus mâles, une
fente longitudinale donnant entrée à l'air destiné à gonfler
le sac vocal que renferme la gorge, dont la peau cependant
n'est pas plissée, ce qui indique que cet organe producteur
de la voix n'est pas susceptible d'une grande dilatation.
La vertèbre sacrée, de même que chez les Grenouilles
proprement dites et plusieurs genres d'Hylaeformes , n'a pas
ses apophyses transverses développées en ailes ou en palettes.
Les Dendrobates ont les membres médiocrement allongés ;
et généralement assez forts, la tête et le tronc confondus
ensemble, étroits, tétragones ou aplatis sur quatre faces,
celui-ci à peu près également, celle-là distinctement plus
de haut en bas que de droite à gauche. La tête est peu rétrécie
en avant des yeux, et obliquement tronquée à sa partie
antérieure, ce qui donne un museau large, épais, faisant
une légère saillie au-dessus de la bouche dont l'ouverture
est peu considérable. Les yeux sont grands et tout à fait latéraux,
ils ne forment pas de protubérances sensibles au-dessus
du crâne. Aucune des trois espèces que nous connaissons
n'a les régions pectorale et abdominale garnies de glandules
gi^anuliformes, ainsi que cela s'observe chez presque tous
les Anoures de la famille des Hylaeformes. On ne leur voit
pas non plus sur les côtés du cou de ces renflements im-
PHANÉROGLOSSES BUFONIFORMES. G. DENDROBATE. 651
proprement appelés parotides, comme en ont la plupart
des Batraciens à bouche complètement dépourvue de dents.
Les marques distinctives à l'aide desquelles on peut au
premier examen reconnaître chacune des trois espèces de ce
g e n r e Dendrobate, se trouvent indiquées dans le tableau
suivant :
TABLEAD SYNOPTIQUE DES ESPÈCES DU GENRE DENDROBATEplus
Premier doigta
c o u r t que le second. .
ilong que le second. .
¡aussi long que le second. . .
1 . D. A TAPIRER.
2 . D. SOMBRE.
3 . D. PEINT.
Les Dendrobates vivent habituellement sur les arbres et
les buissons.
Dès l'année 1827 (1), Boié avait proposé de former sous
le nom A'Hylaplesia un groupe générique qui réunirait la
Hyla tinctoria de Daudin, ou l'espèce type de notre genre
Dendrobate , et deux autres Anoures à extrémités digitales
épatées , que le premier'de ces deux erpétologistes
désignait par les appellations spécifiques de Borbonica et
A'Achatina. Telle est, en quelque sorte, l'origine du genre
Dendrobate, qui se trouvait alors déjà caractérisé par une
bouche sans dents, une langue arrondie et entière , des
doigts libres, et de plus par des pieds avec ou sans une
demi-palmure.
En 1830, Wagler , qui n'avait pas eu occasion d'observer
par lui-même la Hyla borbonica, ni la Hylaplesia
achatina, ne crut sans doute pas devoir s'en rapporter à
Boié, relativement au rapprochement que celui-ci avait fait
de ces deux espèces ; car, laissant de côté le genre Hyla-
(1) Isis, 1827, pag. 294.
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