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6 L 6 BATRACIENS ANOURES.
Leyde, sous le nom de ffj'la achatina. C'est la même que Boie
avait proposé (Isis, 1827, pag. 294) de réunir à la Ilyla tincioria
de Daudin, et à un autre Anoure auquel il donnait le
nom spécifique de Borbonica, pour en former son genre Hj'laplesia.
Xle GENRE CORNUFÈRE. — CORNUFER (1).
Tschudi.
CARACTÈRES. Langue grande, circulaire, libre et
faiblement écbancrée en arrière. Des dents voméropalatines.
Tympan distinct ; trompes d'Eustacbi médiocres.
Quatre doigts un peu déprimés, complètement
libres , à disques terminaux assez dilatés. Orteils
déprimés aussi, et à disques terminaux semblables
à ceux des doigts , mais réunis à leur base
par une membrane très-courte. Saillie du premier os
cunéiforme, faible, obtuse. Apophyses transverses
de la vertèbre sacrée non dilatées eu palettes.
Ce genre fait en quelque sorte le passage des Rainettes
aux Hylodes, car d'une part il ressemble encore aux premières
par la forme circulaire de sa langue, par la faible dépression
de ses doigts et de ses orteils, et le vestige de membrane
qui existe entre ces derniers ; et d'un auti^e côté il se
rapproche déjà des secondes par la gracilité de ces mêmes
doigts et de ces mêmes orteils, et Ta non dilatation des apophyses
transverses de sa vertèbre sacrée, en même temps
qu'il tient des uns et des autres par la situation de ses dents
du palais, qui sont implantées à la fois sur le vomer et les
palatins, fcindis qu'elles ne le sont que sur celui-là chez les
Rainettes, et sur ceux-ci dans les Hylodes.
( l ) Cornufer ou cornuger, qui a des cornes , qui porte des cornes.
riIANÉROGI^SSES HYLIEFOUMES. G. CORNUFÈRE. I . 617
Le nom de Cornufère, imposé à ce genre par M. Tschudi,
n'est pas, il faut l'avouer, heureusement choisi; car il
n'indique nullement un caractère générique, suivant nous
du moins, qui sommes loin de regarder comme telle la petite
corne molle qui surmonte l'oeil de l'espèce type du genre
Cornufère. On aurait effectivement tort de croire que la
particularité à laquelle ce nom d'origine latine fait allusion,
ait quelque analogie avec celle que présentent les Cératophrys
et les Mégalophrys, chez lesquels la paupière supérieure
offre une conformation si singulière, développée
qu'elle est à son bord libre en un long appendice dont le
but évident est de protéger l'oeil dans certaines circonstances
où l'animal est appelé à se trouver. Ici, c'est tout
simplement un tubercule conique qui s'élève au-dessus de la
paupière supérieure, comme on en voit d'ailleurs, qui sont
peut-être un peu moins alongés, il est vrai, chez tant d'autres
Batraciens Anoures ; aussi n'en avons-nous pas fait mention
dans la caractéristique placée en tête du présent article.
I. LE CORNUFÈRE UNICOLORE. Cornufer unicolor. Tschudi.
CARACTÈRES. Un tubercule conique au-dessus de chaque oeil.
Parties supérieures et inférieures uniformément brunes.
SYNONYMIE. Ifyla cornuta. Mus. Lugd. Batav.
Cornufer unicolor. Tschudi, Classif. Batrach. Mém. Sociét.
scienc. nat. Neuch. tom. II, pag. 28 et 71, 3.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette espèce a la tête très-déprimée, aussi longue que
large , triangulaire dans son contour horizontal, creusée en gouttière
au milieu, depuis l'occiput jusqu'au front, plane entre celui
ci et les narines, en avant desquelles le museau s'arrondit en
s'abaissant vers la mandibule inférieure. Du fond de la gouttière
du vertex s'élève une petite crête longitudinale se croisant, vers
son extrémité antérieure, avec une seconde qui s'étend du bord
d'une orbite à I'autye. Les narines sont git*ççs sur les côtés du
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