6 9 6 iJATliACIENS ANOURES.
de saillie cutanée le loiig du bord interne du tarse ; pas de grosse
glande ovalaire semblable aux parotides, sur la face supérieure
de la jambe. Une vessie vocale sous-gulaire interne, chez les
mâles. Apophyses transverses de la huitième vertèbre dirigées
u n peu obliquement en avant. Bouche médiocre ; longueur de la
mâchoire égale au tiers, plus un cinquième , de la longueur tO"
taie de la tête et du tronc.
SYNONYMIE. BU/O americanus. Leconte.M. S. S.
Bufo musicus. Harl. Journ. Acad. Nat. Scienc. Philad. vol. 5,
pag. 344*
Bufo americanus. ïloVov. North. Amer. Herpet. vol. i , pag. yS,
pl. ().
DESCRIPTION. •
FOKMES. Le Crapaud américain, quoique fort voisin du Crapaud
criard, en diffère cependant bien évidemment par le développement
beaucoup moins prononcé de ses carènes sus-crâniennes,
dont le sommet de l'angle qu'elles forment de chaque côté n'est
point renflé en tubercule; il en diffère aussi par les dimensions
de sa tête, qui est proportionnellement moins large et moins
longue, et par la petitesse relative de sa bouche, qui est effectivement
d'un sixième moins fendue en long, et de près d'un cinquième
en travers.
COLORATION. Le mode de coloration de cette espèce est, pour
ainsi dire, le même que celui du Crapaud criard : en effet, on remarque
seulement que la bande médio-longitudinale d'un blanc
sale qui parcourt son dos est généralement plus marquée que celle
qui existe chez ce dernier; il semble aussi que les taches brunes de
diverses formes et de diverses grandeurs qui sont répandues sur
le fond olivâtre de ses parties supérieures sont plus distinctes les
unes des autres, et que parmi elles il y en a toujours u n certain
nombre qui affectent une disposition en séries longitudinales, de
chaque côté de la ligne médiane du corps.
DIMENSIONS.Te'/E. Long. 2"8"'..7>ONC. Long. 6" I ' " . Memh.anièr.
Long. 5" 6"'. Memh. poster. Long. 12" 2"'.|
PATRIE ET MOEURS. Ce Crapaud est un des Batraciens anoures
les plus communs dans l'Amérique du Nord ; nous l'avons reçu
de presque tous les points de cette partie du Nouveau-Monde,
par les soins de MM. Milbert, Lesueur, i econte, Hadan, Holbrook,
Barftbino et Henri Delaroche fils, du Havre.
; PHANÉROCLOSSES BUFONIFORMES. G. CRAPAUD. lO. 697
^ Sa manière de vivre , ses habitudes sont les mêmes que celles
du Crapaud criard ; il s'apprivoise aisément, et jusqu'à ce point,
à ce qu'il p a r a î t , devenir prendre dans la main les insectes qu'on
lui présente.
Au premier printemps , les individus des deux sexes, conduits
l'im vers l'autre par ce besoin impérieux de propager leur race,
se rendent de toutes parts dans les flaques d'eau, les mares , les
étangs, où ils se livrent, le jour aussi bien que la nuit, à des chants
tels que ceux que sont susceptibles de produire des animaux de
l'ordre auquel ils appartiennent. On prétend cependant que leur
coassement n'est pas absolument désagréable lorsqu'il est entendu
d'une certaine distance ; on le compare à une sorte de roulement
prolongé , qui est toujours exécuté par plusieurs individus à la
fois.
10. LE CRAPAUD DE D'ORBIGNY. Bufo tVOrbignj-i. l!{oh\s.
CARACTÈRES. Premier doigt un tant soit peu plus court que le
second. Bord orbitaire supérieur élevé, tranchant, donnant naissance
en arrière à deux arêtes semblables, écartées l'une de l'autre
à la manière des branches d'un Y. Bord libre de la mâchoire
supérieure fortement aplati, ou formant u n rebord tranchant tout
autour, en dedans et en dehors. Peau du crâne mince, intimement
adhérente aux os. Parotides subtriangulaires, situées derrière
les oreilles et couvertes de petits tubercules peu différents de
ceux qui sont répandus à la surface du corps. Tympan médiocre,
peu distinct. Deux tubercules médiocres au talon , l'un ovalaire,
l'autre sub-ovalaire. Point de saillie cutanée le long du bord interne
du tarse. Apophyses transverses de la hu.itième vertèbre
dirigées latéralement.
DESCRIPTION.
FORMES. Yoici une espèce que l'on distinguera aisément de
toutes celles du même genre , si l'on fait attention à la forme régulièrement
arquée de sa tête , à partir d'une oreille à l'autre en
passant par le museau, et aussi à la particularité que présente
sa mâchoire supérieure, dont le bord, comme celui de la bouche
de certaines coquilles et particulièrement des Hélices, offre un
fort aplatissement et conséquemment une saillie ou un rebord
en dedans et en dehors.