- m fTff j' ililS:';!! ir-.
i 1' • i<
î ' ill
I ! î
I '
' »1
• f ' i mi
2 12 REPTILES BATRACIENS.
dente, pour les organes des sens, et très-probablement
pour Faction de la sensibilité intérieure. Quant aux
organes des sens, c'est principalement ceux de la vue
et de Touïe qui démontrent les plus grands changements.
L'oeil du têtard qui vient de sortir de Toeuf n'est
qu une ébauché imparfaite, car réellement l'animal
est aveugle. Laplace que cet organe doit occuper est à
peine apparente par une légère saillie. Plus tard, l'oeil
n a pas de paupières ; il est semblable à celui de la
plupart des poissons. Enfin, il finit par être complet et
protege par des paupières mobiles, et sa pupille, comme
nous 1 avons vu , est modifiée selon la manière de vivre
a la lumière du jour, ou par une existence essentiellement
nocturne. L'ouïe oiïre la même différence : non
pas que le tympan soit toujours apparent dims Fanimal
qui a subi toutes les transformations ; mais dans
aucune larve la membrane n'est apparente, et l'organe
intime destiné à Faudition , au lieu d'être propre
a recevoir et à apprécier les ondulations de l'air ne
p e u t , a ce qu'il paraî t , recueillir que les mouvemlnis
vibrátiles imprimés à Feau. Quant à l'odorat et au
gout, il a certainement des modifications ; mais elles
sont peu importantes, ces deux perceptions n'étant
pas très-nécessaires à l'animal sous sa dernière forme
a cause des modes suivant lesquels s'exercent la respiration
et la déglutition. P^ous ne parlons pas du toucher
actif, qui, dans le Batracien muni de pattes
doit donner à l'individu des facultés toutes nouvelles ei
necessitees par sa vie aérienne bien différente de
celle du poisson, qui était la condition de l'existence
de la larve ou du têtard.
Parmiles organes de la nutrition , ceux de la dioestion
commencent à nous montrer les modifications'les
DES ORGANES DE LA REPRODUCTiON. 2i 3
plus intéressantes pour la physiologie. Voici des animaux,
en effet, qui, sous leur première forme, pouvaient
se nourrir de végétaux , et la plupart presque uniquement
de feuilles ou de parties organiques qu'ils devaient
pouvoir couper et diviser. Leur bouche est armée de
mâchoires ou de becs de corne. Ces substances végétales,
sous un volume considérable , ne contiennent''réellementquepeu
de matièresalibiles, oupropresà se transformer
en tissus animaux; aussi la nature a-t-elle
permis à ces larves d'en avaler et d'en conserver à l'intérieur
une très-grande masse pour eu tirer tout le
parti possible. Leurs intestins sont d'une longueur
prodigieuse, et l'animal les remplit constamment des
substances dont il doit emprunter les seuls matériaux
propres à l'assimilation. Mais a-t-il changé déformé;
ses goûts, ses besoins sont tout autres ; ses organe¡
ont subi la même métamorphose et exigé cFautres aliments.
Alors sa bouche s'élargit, car il n'avale que
des matières animales douées de mouvements ; il les
ingère sans les diviser , car l'orifice de sa bouche est
calibré en conséquence ; son estomac se dilate pour les
recevoir tout entières ; elles s'y ramollissent, s'y dissolvent,
et elles parcourent un intestin qui a tout au
plus la dixième partie de la longueur primitive. Le
tube intestinal s'est évidemment raccourci comme Féchine;
les mâchoires se sont élargies, et prêtées ainsi
a un mode de préhension des aliments , et à une déglutition
différente de celles de la larve.
La respiration n'est plus la même, quoique quelques
parties du mécanisme , à Faide duquel elle s'opéraïU'abord,
aient persisté dans leur mode d'action.
A 1 état de larve , en effet , l'animal avalait de Feau et
la faisait passer sur les branchies, a fpeu près à la
li«^