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4 o O BATRACIENS ANOUPxESde
foi'ine irrégulicre et souvent assez grosses. Les jeunes sujets
ont la peau du dos relevée de plusieurs plis longitudinaux qui
s'efTacent peu à peu avec l'âge , de sorte qu'il n'en reste plus aucune
trace lorsque l'animal est parvenu à la moitié environ de son
entier développement. Tout le dessous du corps est lisse.
COLORATION'. La plupart des individus que nous avons observés
ont le fond des parties supérieures d'un brun grisâtre ou roussâtre.
Les côtés du museau portent chacun une raie noire qui s'étend
de son extrémité à l'angle de l'oeil, en passant par la narine ;
une bande également noire va du bord inférieur et postérieur de
l'orbite ii l'épaule ; une tache élargie, de la même coulexu- occupe
la région inter-orbitaire ; d'autres taches noires plus ou moins
allongées, ou arrondies sont distribuées par séries longitudinales
sur le dos et les flancs ; le dessus des membres en offre
qui sont très-dilatées en travers. Le dessous du corps est blanc ,
excepté vers les parties postérieures, qui sont généralement nuagées
de brun ou de grisâtre.
Il y a des sujets dont les taches des parties supérieures se confondent
entre elles de manière à former une mai^brure ; on a alors
la Rana gigas de Spix. Chez d'autres il n'en existe plus du tout,
ou la couleur du fond est si sombre qu'on ne peut plus les distinguer
; telle est la Rana coriacea du lìième auteur.
DIMEÎSSIONS. Téle. Long. 4 " 5"'. Tronc. Long. 11" Memh.
antér. Long. 8" 5"'. Menih. poster. Long, 24" 5"'.
PATRIE. Cette espèce est répandue dans toute l'Amérique méridionale
; elle se trouve aussi aux Antilles, car nous possédons
vm individu qui en a été rapporté par M. Moreau de .Tonès, et deux
quinous ont été envoyés de la Dominique par madame Rivoire. Nos
sujets du continent américain proviennent du Brésil, de Buénos-
AjTes et de Cayenne ; nous les devons arix soins de BIM. Delalande
, Gaudichaud et d'Orbi gny.
Observations. C'est encore dans le Thesaurus naturoe de Seba ,
recueil vraiment remarquable par le nombre considérable d'espèces
de reptiles qui y sont représentés , si surtout l'on fait attention
a la date de sa publication (^i ^84) que se trouve la première
figure du Batracien que nous venons de décrire ; figure qui, malgré
ses imperfections, ne laisse cependant pas d'être très-reconnaissable
pour tout erpétologiste un peu exercé. Ce même Batracien
a été ensuite décrit par Linné dans le museum du prince
Adolphe Frédéric, sous le nom de Rana ocellata , puis désigné de
PIIANÉr.OGLOSSES RANIFORMES. G. CYáTIGNATIIE. I. ^oila
même manière dans la dixième et la douzième édition du Sj^s-
Icma naturoe, où l'auteur lui a donne pour synonymes, avec raison'
la Rana maxima J^irginiana de Séba (i), mais à tort la Rana halecina
de Kalm, qui est une vraie Grenouille, la Rana maxima de
Catesby, qui en est une autre , ou notre Rana mugiens, enfin la
Rana maxima de Brown, qu'il est au reste bien difficile de déterminer
; Linné, comme on le voit, confondait au moins trois espèces
différentes sous la même dénomination.
Laurenti a aussi mentionné notre espèce dans son Sj-nopsis,
mais il l'a appelée Rana pentadactyla ; il y a bien rapporté la
figure de Séba qui la représente réellement (la première de la
planche jS du tome I ) , puis il a cité comme en étant une variété,
un individu avec un rudiment de cinquième doigt (sans doute
un mâle) qu'il avait eu l'occasion d'observer en nature.
Gmelin a fait un double emploi de la Rana occllata de
Linné, en introduisant aussi la Rana pachj-dactj-la de Laurenti
dans la treizième édition du Sj-stema. Il est question du Cystignathe
ocellé dans l'histoire naturelle des quadrupèdes ovipares
de Lacépède, à l'article de la Grenouille mugissante, à laquelle
cet auteur l'a associé comme variété; il en a même donné une
figure d'après un individu de notre collection nationale, en faisant
remarquer avec beaucoup de raison que la Rana pachj^dacde
Laurenti paraissait s'en rapprocher.
Schneider a décrit avec la précision qui le caractérise quelques
individus du Cystignathe ocellé qu'il avait observés dans différents
cabinets et qu'il a bien reconnus être les mêmes que la
Rana ocellala de Linné.
La figure de la Grenouille ocellée de Daudin, qui au reste a été
faite d'après le même modèle que la variété de la Grenouille mugissante
de Lacépède, mais par un artiste plus habile, représente
l'âge adulte du Cystignathe ocellé, dont un jeune individu se
trouve aussi figuré dans l'histoire naturelle des Grenouilles, des
Rainettes et des Crapauds, sous le nom de Rana rubella , espèce
comme on le voit, purement nominale, que Merrema considérée
comme une variété de sa Rana Daudinii formée de la réunion de
la Rana punctata et de la Rana plicata de Daudin, qui sont l'une la
CI) Tom. I , tab. , 11g. i.
REPTILES. VITI. 26
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