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3 3 6 BATRACIENS AMOURES.
en palettes. Deux sacs vocaux internes ou externes ,
chez les mâles.
Ce genre réunit tous les Anoures qui se trouvent étroitement
liés par leurs rapports naturels avec les deux espèces les
plus anciennement connues sous le nom commun de Rana,
la Grenouille verte et la Grenouille rousse de notre Europe.
Il se reconnaît particulièrement à la forme de sa langue ,
qui est libre dans une certaine portion de sa longueur, et
plus ou moins profondément divisée en deux lobes en arrière ;
il est même le seul parmi les Raniformes, à l'exceplion des
Pyxicéphales, chez lequel cet organe soit ainsi conformé.
Toutefois les Grenouilles se distinguent de ces Pyxicéphales
, de même que des Pélobates et des Scaphiopes, en ce
que la saillie de leur métatarse est excessivement faible,
tuberculiforme, et non développée en une plaque cornée
ovalaire, à bord tranchant, propre à fouiller la terre. Elles
diffèrent en outre des autres espèces à langue non fourchue,
par leur premier doigt, qui n'est pas opposable aux suivants,
comme chez les Pseudis ; par la présence de dents sous le
vomer, tandis que les Léiupères et les Oxyglosses en sont
dépourvus dans cette région du palais ; par l'apparence de
leur tympan, puisque cette membrane n'est distincte ni
chez les Discoglosses, ni chez les Cycloramphes , ni chez les
Sonneurs ; par l'épaisseur de l'enveloppe cutanée de leur
tête, partie du corps dont les os, dans les Galyptocéphales,
sont excessivement rugueux, et revêtus d'un épiderme si
mince et qui y est si adhérent qu'on les en croirait dépourvus
; par leur paupière supérieure, dont le bord ne se prolonge
pas en pointe cornuforme, comme chez les Cératophrys
et les Mégalophrys; enfin parla non-dilatation en
palettes triangulaires des apophyses transverses de leur vertèbre
pelvienne , ainsi que cela s'observe, au contraire, dans
les genres Pélodytes et Alytes. Les Cystignathes sont les
seuls Raniformes entre lesquels et les Grenouilles il n'y ait
d'autre différence importante que celle que présente la con-
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES. G. GRENOUILLE.
formation de leur langue, organe qui est toujours entier
chez les premiers, ou excessivement peu échancré à son
bord postérieur.
Les Grenouilles ont généralement des formes sveltes ,
élancées ; cependant l'étendue des membres, surtout de ceux
de derrière, relativement à la longueur et à la grosseur du
corps, varie considérablement. La tête peut être courte ou
allongée, plate ou bombée, triangulaire ou ovale dans son
contour horizontal. Les doigts et les orteils, le plus souvent
subcylindriques, sont quelquefois tout aussi pointus que
dans les Pseudis ; c'est ce qu'on remarque particulièrement
chez la Grenouille cutipore ; rarement leur face inférieure
manque de renflements hémisphériques correspondants aux
articulations des phalanges. La palmure des pieds présente
tous les degrés de grandeur possibles. La bouche est toujours
largement fendue , et les dents qui en arment la région vomérienne
sont plus ou moins nombreuses et diversement
situées ; la manière dont elles sont disposées n'est pas non
plus la même chez toutes les espèces. Ainsi la place qu'elles
occupent entre les arrière-nai'ines se trouve être tantôt positivement
entre celles-ci, tantôt au niveau de leur bord antérieur
, tantôt de leur bord postérieur, et quelquefois tout
près des os palatins. Elles forment soit une rangée transversale
interrompue au milieu , soit deux petits groupes, soit
un chevron ouvert au sommet ; toutes ces différences sont
on ne peut plus propres à faire distinguer les espèces entre
elles. Toutes les Grenouilles mâles ont deux vessies vocales ,
qui, chez la plupart des espèces, ne sont manifestes à l'extérieur
que par le renflement qu'elles produisent de chaque
côté de la gorge , lorsqu'elles sont remplies d'air; tandis que
chez quelques-unes elles se déploient au dehors en sortant
par une fente située ou sous le tympan, ou vers le milieu
du bord externe des branches sous-maxillaires. Moins le
tympan est distinct au travers de la peau qui le recouvre ,
moins les orifices des trompes d'Eustachi sont grands. Il
existe toujours au bord de la mâchoire inférieure, au-dessus
REPTILES, Vin, 22
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