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4 O 2 BATRACIENS ANOURES.
femelle , l'autre le mâle du Batracien anoure appele' aujourd'hui
Pelodytes punctatus.
Là ne s'arrête malheureusement pas le nombre déjà assez grand
des diverses dénominations données inutilement au Cystignathe
ocellé ; car Spix l'a presque doublé en y ajoutant celles de Rana
gigas pom- les sujets adultes, de Ranapachj-pus pour les individus
mâles , de Rana coriacea pour ceux dont la peau est d'une teinte
brune uniforme, de Rana mystacea pour ceux chez lesquels la
raie noire du canthus rostralis est bien prononcée, enfin de Rana
pigmea pour les sujets très-jeunes.
Le prince de Wied a également concouru à augmenter cette
liste en imposant le nom de Rana sihilatrix à un Cystignathe ocellé
d'une taille au-dessous de la moyenne.
Il faut éliminer de la synonymie du Cj-stignathus ocellatus dressée
par M. Tschudi, la Rana Pyphonia de Daudin et la Rana lahyrinthica
de Spix, qui en sont toutes deux spécifiquement différentes
, ainsi que la Rana maculata de Daudin que nous soupçonnons
même d'appartenir à un autre genre ou à celui des Rainettes.
2. LE CYSTIGNATHE GAXONNÉ. Cfsiignaihus tj-phonius. Nobis.
CARACTÈRES. Dents vome'riennes formant deux rangs en arcs
brisés, placés sur la même ligne transversale ; langue subcordiforme.
Arrière-narines et trompes d'Eustachi assez grandes.
Tympan bien distinct. Orteils non bordés de membranes. Peau
du dos relevée de plis glanduleux, au milieu, ou de chaque côté
seulement.
SYNONYMIE. Rana fusca. Schneid. Hist. amphib. Faso. I,
pag. i3o.
Rana tj-phonia. Daud. Hist. Rain. Gren. Crap. pag. 55 , pl. 56,
fig. 3 et 4. Exclus, synon. Rana Virginiana. Séb. tom. i, pl. 75,
fig. 4 ; Rana Virginica , Laurenti ; Grenouille galonnée , Bonnat.
(Rana hj'lacina?)^
Rana Firginica. Merr. Tent. syst. amph. pag. 177. Exclus,
synom. Rana Virginiea , Gmel ; Grenouille de Virginie , Lacép.
( Rana hylacina? )
Cj-stignathus ocellatus (en partie). Tschudi. Classif. Batrach.
Mém. Sociét. scienc. nat. Neuch. tom. 2, pag. 78.
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES. G. CYSTIGNATHE. 2 . ^OZ
DESCRIPTION.
FORMES. Quoique nous reconnaissions cette espèce comme
très-voisine de la précédente, nous ne pouvons cependant pas
nous refuser à l'en séparer par les considérations suivantes, qui
ne sont pas sans importance. Elle n'a effectivement ni les doigts ,
ni les orteils garnis latéralement d'une petite membrane , ainsi
que cela s'observe ti-ès-distinctement chez les Cystignathes ocellés,
quel que soit leur âge ; et les mâles en particulier se distinguent
de ceux de ces derniers, en ce qu'ils manquent de tubercules
pointus au premier doigt, et que, comme les individus du même
sexe de la Grenouille verte, ils présentent le long des deux tiers
postérieurs de l'étendue de leur branche sous-maxillaire, à droite
et à gauche en dehors, une fente qui donne issue à leur vessie
vocale , lorsqu'ils la remplissent d'air, tandis que dans le Cystignathe
ocellé le gonflement de cet organe s'opère complètement
à l'intérieur.
Nous pourrions ajouter que, selon toute apparence, le Cystignathe
galonné ne parvient pas à une taille à beaucoup près aussi
considérable que le Cystignathe ocellé , car l'un de nos sujets appartenant
à la première espèce a déjà perdu ces plis dorsaux que
nous savons être un caractère [du jeune âge chez la seconde ;
ce sujet a tout au plus la longueur d'une Grenouille rousse de
moyenne grosseur, au lieu que les autres, dont la grandeur est
moindre, présentent encore ces plis en même nombre, et disposés
de la même manière que chez le Cystignathe ocellé.
CoLORATiON.Ces sujets du Cystignathe galonné, dontnousrvenons
de parler, sont au nombre de trois, et tous trois diffèrent l'un de
l'autre par leur mode de coloration ; celui du plus petit, qui est
un mâle, se compose à ses parties supérieures de taches semblables,
pour la forme et la distribution, à celles que présente aussi le
dessus du corps de la plupart des Cystignathes ocellés ; seulement
elles sont plus pâles, ainsi que la teinte qui leur sert de
fond. Il y a de plus que chez ceux-ci une ligne blanchâtre sur la
région rachidienne, et deux de chaque côté du dos, puis une
suite de très-petits points blancs rapprochés l'un de l'autre, le
long de la ligne moyenne et longitudinale de la face postérieure
de la cuisse.
Notre second sujet est une femelle ; il se distingue du premier
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