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46o BATRACIENS ANOURES.
Xlh GENRE. PÈLOBYTES.—PELOnrTES (1).
Fitzinger.
{Obstetricans , part. Dugès; Alytes, part. Tschudi ;
Arethusa, noh.M. S.S.)
CARACTÈRES. Langue disco-ovalaire, à peine échancrée
, mais libre à son bord postérieur. Un groupe de
dents vomériennes à l'angle antéro-interne de chaque
arrière-narine. Tympan distinct ; trompes d'Eustachi
de moyenne grandeur. Quatre doigts libres. Orteils
déprimés , réunis par une membrane , tantôt excessivement
courte , tantôt assez développée. Premier os
cunéiforme faisant une saillie arrondie. Apophyses
transverses de la vertèbre sacrée, dilatées eu palettes
triangulaires.
Les Pélodytes sont très-voisins des Alytes ; extérieurement
, par exemple, ils leur ressemblent presque en tous
points, excepté qu'ils n'ont pas comme eux le corps trapu
des Crapauds, mais les formes élancées des Grenouilles et
mieux encore des Rainettes , dont ils se rapprochent à plusieurs
égards. Intérieurement ils ressemblent encore aux
Alytes par la dilatation en palettes allongées et pointues
aux deux bouts , des apophyses transverses de leur neuvième
vertèbre, apophyses qui sont presque aussi étendues
que les os des hanches, sur lesquels elles s'appuient. Mais
les Pélodytes n'ont pas, comme les Alytes, une longue rangée
transversale de dents vomériennes en arrièi-e des narines
inférieures j il en existe seulement un petit groupe à l'angle
antéro-interne de chacune de celles-ci ; puis les indi-
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(I) De ^«Xoç , palus, marais, et de Jî/t»? , urinator, qui plonge ; qui
se cache dans les eaux des marais.
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES. G. PÉLODYTES. 4^1
vidus mâles sont pourvus d'un sac vocal qui communique
avec la bouche par deux grandes fentes , situées l'une à gauche
, l'autre à droite de la langue, tandis que les Alytes n'en
possèdent point.
La langue des Pélodytes est un grand disque ovale, libre
à son bord postérieur, qui offre une échancrure à peine
sensible. Ces Batraciens Anoures ont leur membrane du
tympan très-distincte au travers de la peau ; leurs trompes
d'Eustachi sont très-petites, mais moins cependant que
celles du Sonneur à ventre couleur de feu. Leurs doigts ,
au nombre de quatre, sont médiocrement forts, cylindriques
ou un peu déprimés, complètement libres et légèrement renflés
en dessous, à leur extrémité ; le premier est le plus
court, le troisième le plus long, et les deux autres sont
presque égaux. Les orteils sont à proportion plus grêles,
plus allongés et plus aplatis que les doigts; une courte
membrane les borde latéralement et les réunit entre eux à
leur base ; cependant cette membrane prend un certain développement
à l'époque de l'année oii les deux sexes se recherchent
pour opérer l'acte de la reproduction. La sailhe
que fait le premier os cunéiforme est oblongue , arrondie en
dessus et médiocrement développée.
Nous ne connaissons encore qu'une seule espèce qui
puisse être rapportée à ce genre , c'est celle qui a été décrite
par Daudin sous les noms de Rana punctata et de Rana
plicata, ceWe-cì d'après un individu mâle , celle-là d'après
un sujet femelle : erreur sur laquelle , plus de vingt ans
après , Fitzinger enchérit encore en plaçant la Rana plicata
dans son genre Bombinator^ pendant qu'il laissait la Rana
punctata parmi les Grenouilles ; mais plus tard , abandonnant
cette manière de voir, il considéra la première comme
appartenant au genre Cystignatlius, et la seconde comme
devant former un groupe particulier pour lequel il proposait
le nom de Pelodytes. C'est au moins ce que nous apprend ,
dans sa Faune italienne, le prince Ch. Bonaparte, auquel
Fitzinger fit cette communication par lettre , sans toutefois
f'iïp