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7 6 4 BATRACIENS ANOURES.
d'être libres ou séparés les uns des autres comme les doigts,
sont réunis entre eux j usqu a leur extrémité par une membrane
excessivement large et très-extensible. Les doigts sont coniques
, très-eflilés , pointus et à peu près égaux ; ils se caractérisent
encore par leur mode d'insertion , qui se fait sur
une seule et même ligne transversale ; en sorte qu'ils ne sont
pas plus profondément fendus l'un que l'autre. Les orteils
sont longs, très-forts et légèrement déprimés ; ils vont en
augmentant de longueur à partir du premier jusqu'au quatrième
, et le cinquième est aussi long que celui-ci, mais le
second et le troisième sont un peu moins profondément fendus
que les trois autres. Les trois premiers offrent ce singulier
caractère d'avoir leur pointe enfoncée dans un petit étui
conique, une sorte de petit sabot de substance cornée , emboîtant
cette pointe à la manière d'un dé à coudre, d'où le
nom de Dactylèthre donné par G. Cuvier à ces singuliers
Batraciens.
Il est important de noter qu'il n'existe pas un seul tubercule
ou renflement quelconque aux paumes, ni aux plantes
, ni à la face inférieure des doigts et des orteils , ce qui
est une exception rare chez les Anoures.
Nous croyons que les mâles manquent de sac vocal, aussi
bien que les femelles.
Le squelette des Dactylèthres se rapproche de celui des
Pipas, plus que d'aucun autre Batracien Anoure. On y
compte de même dix vertèbres, dont les deux dernières, ou
celles appelées pelvienne et coccygienne , sont articulées
l'une avec l'autre d'une manière fixe, et confondues latéralement
par la réunion de leurs apophyses transverses
(car ici comme chez le Pipa le coccyx a des apophyses transverses
aussi bien que les vertèbres précédentes) qui forment
une énorme palette triangulaire plus longue que large , laqu'elle
s'appuie sur les deux branches des os du bassin.
Comme chez le Pipa aussi, les apophyses transverses de la
huitième, de la septième et de la sixième vertèbre sont
courtes, pointues et dirigées obliquement en avant ; celles
l'IlRYNAGLOSSES Î'lÎ>A;FORMt;S. G. DACTYLÈTHRE. i . ^65
de la cinquième sont également pointues, courtes, mais
dirigées transversalement. Celles de la quatrième et de la
troisième sont fort longues, légèrement arquées et tournées
en arrière ; celles de la seconde sont courtes, élargies en dehors
et placées dans la direction transversale du corps; mais
ce qui n'est plus, comme dans le Pipa, c'est que la première
vertèbre, au lieu d'être confondue avec la seconde, en est
bien distincte, bien séparée, ou plutôt elle ne s'y articule
pas d'une manière absolument fixe.
Bien que ce genre portât déjà les noms de Leptopm
et de Xenopus avant que M. Cuvier lui eût donné celui de
Dactylethra, nous avons adopté ce dernier préférablement
aux deux autres, parce qu'il semble avoir prévalu aujourd'hui.
I. LE DACTYLÈTHRE DU CAP. Dacij^leihra Capensis. Cuvier.
( Voyez Pl. 92 , fig. I et I a ).
CARACTÈRES. Parties supérieures d'un brun cendre', veiné de
noirâtre.
SYNONYMIE. Bufo levis. Daud. Hist. nat. Rain. Cren. Crap,
pag. 85 , pl. 3o , fîg. I.
Bufo levis. rd. Hist Rept. torn. 8, pag. 171.
Pipa levis. Merr. Tent. Syst. Amph. pag. i8o, n° 2.
Vipa Bufonia, Id. loc. cit. n» 3.
Leptopus oxj'dactj-lus. Mayer. Anal. pag. 84.
Engysioma levis. Fitz, Neue Classif. Rept. pag. 40.
Dacij-lethra Capensis. Cuv, Mus. Paris.
Xenopus Boiei. Wagler. Isis(i827). pag. 726.
Dactj-letliraCapensis.Cuy..^k%n.d.mm. 2<'édit. tom. 2, pag. 107,
pl. 7, fîg. 3.
Xenopus Boiei. Wagl. Syst. amph. pag. 199.
Dactylethra Boiei. Tschudi. Classif. Ratrach. Mém. Sociét.
scienc nat. Weuch. tom. 2, pag. 90.
Il