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5 4 8 BATRACIENS ANOURES.
analogie avec le bruit que produit le battement répété d'un marteau
sur une enclume.
Nos échantillons ont été recueillis au Brésil par MM. Delalande,
Gaudichaud, Garnot et Lesson, et à Cayenne par MM. Martin,
Leprieur, Leschenault et Doumerc.
Ohservalions. Le prince Maximilien de Wied a donné dans ses
Ahhildangen une très-bonne figure de la variété de cette espèce,
à raie longitudinale sur le dos ; mais n'ayant pas reconnu son
identité avec la Ifyla pnimnia de Daudin, il l'a désignée par un
nouveau nom, celui de Z^/«///î-er, faisant ainsi allusion à la
manière dont coasse cet Anoiu-e hyloeforme. Il faut aussi rapporter
à la nj-lapalmala de Daudin la Jfj-Ia pavdnlis de Spix, qui
en est une variété à parties la'érales du corps et ù face postérieure
des cuisses, rayées de brun.
La Jfj-la palmala faisait partie du genre Ilypsiboas de Wagler
genre établi sur des caractères si peu importants que nous avons'
dii le réunir à nos Rainettes proprement dites, en exceptant
louLefois une des espèces qui s'y trouvait rangée, sans qu'elle
reiuplit cependant toutes les conditions voulues pour y être admise
; car l'espèce dont nous voulons parler, le Rhacophorus
Reinivardtii ^ n'a pas de vessie vocale externe de chaque côté de
la bouche , particularité énoncée parmi celles qui composent la
diagnostique du genre Hypsiboas de l'auteur du Nalurlische sj-siern
der amphihien. ku reste, ce qui est assez curieux, la 7/^/«
pnlmata elle-même, type de ce genre ffxP'iboas pas non
plus ce caractère; au contraire, chez elle, la vessie vocale du
mâle est simple et renfermée dans l'intérieur de la gorge.
M. Tschudi, qui a adopté le genre Hj-psihoas de Wagler, en lui
faisant néanmoins subir quelques modifications, y a aussi rangé
la Ifylapalmaia, bien qu'elle ne présente pas non plus tous les
caractères que le premier de ces deux erpétologistes assigne à ce
genre. Ainsi la caractéristique du genre Hj-psihoas donnée par
M. Tschudi dit positivement : « Lmguam rotundam pUcis longiiudinalihus,
totam nffixam ; dígitos suhrotundos. » Eh bien la vérité
est que la langue de la Hj-la palmnia n'est ni roLde, ni
plissée longitudinalement, ni adhérente de toutes parts, et que
ses doigts ne sont pas sub-arrondis, mais bien distinctement
aplatis.
PHANÉROGLOSSES HYL^FORMES. G. RAINETTE. 2. 549
2. LA REINETTE FEUILLE-MORTE. H fia Xcrophylla. Nobis.
CARACTÈRES. Tête courte, large, aplatie; côtés du museau
formant un angle subaigu, tronqué au sommet; narines saillantes;
canthus rosiralis aigu; régions frênaies hautes, penchées
l'une vers l'autre; yeux fort grands, protubérants; paupières
lâches. Langue disco-ovalaire, épaisse, ridée longitudinalement,
à peine libre en ari-ière, où elle offre une échancrure anguleuse.
Dents vomériennes disposées sur deux rangs formant ensemble
un chevi'on ou un demi-cei^cle, situé entre les anièi^e-narines,
à peu près au xaiveau de leur bord postéi-ieur. Celles-ci, grandes,
ovales. Palais offrant un grand creux longitudinal de chaque
côté du sphénoïde; tympan subovalaire, de graïadeur moyenne.
Doigts réunis par une membrane excessivement courte entre
les deux premiers, de moyenne grandeur entre le second, le
troisième et le quatrième. Palmure des pieds s'étendant presque
jusqu'à l'extrémité des orteils. Dessus et dessous du corps d'une
couleur feuille-morte, avec quelques petites taches isolées d'un
blanc doré.
DESCRIPTION.
FORMES. Cette Rainette diffère de la précédente : I" par la
conformation de sa langue, qui est épaisse, creusée de deux ou
trois sillons longitudinaux, et dont la figure est celle d'un ovale
court, échancré angulairement en arrièi-e; a» par le diamètre
moindre de son tympan, qui égale tout au plus la moitié de
celui de l'ouverture de l'oeil; 3° par le développement moins
considérable de sa palmure des mains, qui laisse libres les deux
dernières phalanges du troisième doigt, et qui est réduit à un
simple rudiment entre le premier et le second.
COLORATION. Une teinte d'un brun fauve, assez semblable à
celle que présentent les feuilles des arbres au moment de leur
chute, à la fin de l'automne, règne sur toutes les parties du
corps, sans exception. On voit éparses sur les parties supérieures
quelques petites taches arrondies , d'un blanc doré.
DIMENSIONS. NOUS ne possédons de cette espèce que deux individus
de petite taille, ainsi qu'on peut le voir par les mesures
suivantes :
Wt
I • •-Il