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KEPTILES BATRACIENS.
qui ont des pattes et dont les genres sont nombreux,
les enveloppes cutanées ne sont pas entièrement liées à
toutes les parties qu'elles recouvrent et protègent.
Elles forment, autour d'un corps trapu et comme tronqué,
une sorte de sac libre qui souvent en est séparé
par des poches vésiculaires dans lesquelles l'air respiré
peut pénétrer ; tandis que dans les Cécilies et
dans tousles Urodèles à tronc allongé et arrondi, la
peau est intimement adhérente aux parties du corps
subjacentes et spécialement aux muscles dont il est
très-difficile de la séparer , sans faire usage des instruments
tranchants.
Le défaut d'ongles réels ou de petits étuis de corne,
armant l'extrémité libre des doigts dans les espèces
qui ont des membres , et peu en sont privées , est un
caractère qui présente très jDeu d'exception; car jusqu'ici
on ne connaît réellement que deux espèces dont
on a même cru devoir former deux genres, l'une forme
parmi les Anoures , le genre Dactjlèthre, et l'autre,
véritable Urodèle, est la Salamandre onguiculée (o/zjrcopus
Sieboldii), mais parle fait ce sont plutôt des sabots
que des ongles ; il se pourrait même que cette
sorte d'arme fut une dépendance ou un attribut de
l'un des sexes.
L'absence absolue du cou, c'est-à-dire le défaut de
vertèbres qui ne portent pas de côtes, éloigne de
prime abord les Batraciens de tous les Ghéloniens sans
exception , et réellement des Sauriens , dont quelques
genres cependant, comme les Caméléoniens et beaucoup
de Geckotiens, ont véritablement la tête tellement
implantée sur l'échiné, qu'on ne distingue chez
eux aucun rétrécissement entre le crâne et les épaules
Les Ophidiens d'ailleurs n'ont pas de cou ; mais chez
!': ". II
ORGANISATION ET MOEURS.
ces Reptiles les premières vertèbres, celles qui suivent
immédiatement la tête , commencent de suite à
supporter des côtes qui, quelquefois même , sont trèslongues
, comme dans les Serpents à coiffe ou Najas.
Il en est à peu près de même de la présence d un
sternum, généralement très-développé , quoique cartilagineux
en grande partie; car ce sternum n'est jamais
articulé avec les côtes, ni avec leurs prolongements.
Or, cette particularité, comme nous avons
déjà dû l'indiquer, est un autre caractère naturel important,
puisque tous les Ghéloniens, tous les Sauriens
ont le sternum lié aux côtes , et que chez les
Ophidiens on ne trouve jamais cet os , quoique les
côtes soient toujours en très-grand nombre.
La présence ou l'absence de la queue , qui servent si
bien à la distinction des deux principales familles de
l'ordre des Batraciens, nous offrent cependant une
anomalie bien bizarre , en ce que les Anoures, qui ont
des pattes, ont été d'abord munis d'une queue qui
s'est obhtérée à l'époque de leurs métamorphoses , et
que tous ont quatre pattes , dont les postérieures sont
constamment plus longues que les antérieures , et cependant
le genre des GÉCIUES réunit de véritables
Anoures, qui n'ont jamais de pattes et qui se rapprochent
d'ailleurs de quelques-uns des derniers genres
des Urodèles, tels que les Protées, dont les pattes
sonUourtes, et des Sirènes qui n'ont que des pattes
antérieures.
Il suit de cette conformation que les Anoures munis
de pattes, ont une manière de vivre et de se nourrir
tout à fait différente. La plupart, sous leur dernière
forme, peuvent respirer librement dans l'air et se
transporter sur la terre avec une rapidité plus ou
iiiiiit.