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REPTILES BATRACIENS.
les moyens qui leur sont donnés par la na tur e , pour
résister j u s q u a un certain point au froid et à la
chaleur. E n effet, quoique la température de leur
corps puisse en général, et même habituellement,
s'élever ou s'abaisser peu à peu et successivement à
des degrés très-divers, mais correspondant à ceux du
milieu liquide ou g a z eux, dans lequel ils sont appelés
à vivre j ils résistent cependant aux rigueurs de l'hiver,
et peut-être aux grandes chaleurs dans certains
climats , en se retirant au fond des eaux , ou en s'enfouissant
dans la vase. Ils éprouvent là une sorte d'engourdi
s sement , de léthargie volontaire, à laquelle la
plupar t semblent s'être préparés par avance et par
mstinct à des époques fixes. Sans perdre évidemment
le leur poids , ni d'autre substance que celle qu'ils
avaient sécrétée, pour ainsi dire pa r prévoyance , recueillie
et déposée dans certains réservoirs graisseux
pour leur sustentation ultérieure.
Ils suspendent ou ralentissent excessivement les
mouvements de leur coeur, en abolissant complètement
l'acte volontaire de la respiration pulmonaire , qui ne
modifie plus le sang dont il ne pénètre qu'une t rès -
petite quant i té dans les organes aérophores. Des ob^
servations positives et des expériences ingénieuses (1)
ont démontré que dans cette circonstance la faible
oxygénation du sang , qui pouvait suffire à l'entretien
de la vie végétative , s opérait à la surface de la
peau pa r l'absorption qui avait lieu à travers la membrane
muqueus e épidermique , dont est enduite de
i l ) Townson (Rob ). ^Oj-es la note, pag. ig3 du tom. I"
vie i l T ' ' ' ' clmraque's sur lu
NUTRITION. CHALEUR ANIMALE.
toutes parts la peau dans l'épaisseur de laquelle se
distribuent un grand nombre de vaisseaux ramifiés
à sa surface. On voit en particulier que la grande
artère axi l lai re, de l'un et de l'autre côté, est une des
branches de celle qui se rend au poumon correspondant.
Ce sont ces artères qui se distribuent principalement
à la surface de la peau, et qui mettent par conséquent
le sang qu'elles renferment dans un rapport médiat avec
l'oxygène de l'air ou de l'eau , selon le milieu dans lequel
vit l'animal. Au r e s t e , nous avons déjà fait
connaître cette particularité de l'organisation des Ba -
traciens dans les généralités qui précèdent l'histoire
des Reptiles (tome I, page 189). Les principaux faits
sont consignés avec assez de détails dans l'article que
nous venons de citer ; car en parlant de la chaleur animale
chez les Reptiles , nous avons pris les Batraciens
pour exemples pr incipaux. Nous prions donc le lecteur
d'y recourir.
Le s Batraciens ont la faculté de résister à la chaleur
jus qu' à un certain degré ; et même aus s i , jusqu' à certaines
limites, ils peuvent s'opposer au refroidissement.
On voit souvent des Grenouilles exposées à la plus
grande ardeur du soleil dans l'été ; cependant leur corps
humide fait alors éprouver à la main qui les touche
une sensation de froid. Cette circonstance, comme nous
allons l'indiquer , se trouve aujourd'hui parfaitement
expliquée. Mai s aussi les Salamandres auxque l l e s ,
par des récits fabuleux , on a longtemps attribué le
pouvoir de résister au feu, et que l'on a même souvent
représentées, à cause de cette vertu supposée , comme
le symbole de l'amour, sont jus tement ceux de tous
les animaux vertébrés qui paraissent doués de la f a -
culté inverse. Plus ieurs ont continué de vivre, quoique
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