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REPTILES BATRACIENS.
pelet, à l'aide d'un petit pinceau , avec deux grains en
poids environ, de la liqueur spermatique du mâle, dont
la matière avait été prise dans les vésicules séminales
du mâle, avec lequel ce Crapaud femelle avait été d'a-
Lord accouplée, et qu'on en avait extrait en ouvrant
son abdomen. Cette humeur, transparente comme de
l'eau , avait été déposée dans la concavité d'un verre de
montre. Cette expérience fut faite le 16 mars, le temps
étant froid. Pendant les cinq premiers jours , l'auteur
qui examinait souvent ces oeufs n'y vit pas un grand
changement. La masse du mucus avait grossi dans toute
la longueur, et les oeufs avaient conservé leur forme
arrondie, globulaire. Le sixième jour, les corps noirs,
rudiments des têtards contenus dans les deux premiers
tiers du cordon, commencèrent à s'allonger, tandis que
les autres restèrent arrondis, comme ceux du premier
vase qui n'avaient pas été touchés. Tous les jours suivants,
les petits têtards continuant de se développer, au
onzième jour on aperçut leurs mouvements dansl'amnios,
au treizième ils en étaient sortis et nageaient
librement dans l'eau, tandis que ceux qui n'avaient
pas été fécondés, sans avoir éprouvé de changement
dans leurs formes, commencèrent à s'altérer à la surface
et finirent par se corrompre et à pourrir complètement.
J'étais donc parvenu, dit l'auteur, à donner
artificiellement la vie à 114 de ces animaux, car 63
ne se développèrent pas , n'ayant pas été en contact
avec la liqueur fécondante. On se peindra aisément le
plaisir que j'éprouvai en considérant un succès si peu
attendu, et combien je fus intéressé à répéter et à varier
cette expérience (1).
(I) Ouvrage eilé,page 127, n° 119.
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ORGANES DE LA BEPRODUCTlON. ao5
3" Du développement et des métamorphoses des
têtards.
On connaît maintenant d'une manière complète
toutes les phases et les particularités du développement
des Batraciens Anoures à quatre pattes. D'après les observations
successives de Swammerdamm, de Leuwenhoeck,
Koësel, Spallanzani, Presvot et Dumas : en
voici les résultats généraux , tels qu'ils ont été fournis
par l'observation et les recherches inscrites dans les registres
de la science.
Les germes sécrétés d'avance sont réunis en masse
dans les ovaires de la femelle. Ils ont diverses grosseurs.
A une époque fixe, qui, dans nos climats, est celle de
la cessation du froid et de l'engourdissement hibernal
de ces animaux ; ces germes se détachent les uns après
les autres : ils sont comme introduits activement par
le pavillon ou dans l'extrémité libre et élargie de chacune
des trompes dites utérines. Dans ce conduit, et
pendant leur trajet, ces oeufs sont recouverts d'une
couche de matière gluante, albumineuse, transparente,
et enveloppés par une membrane excessivement
mince qui est une sorte d'amnios. Ainsi préparés, ces
oeufs continuent de descendre comme pour être évacués
ou poussés hors du corps. Ils parviennent alors
dans une portion du tube plus dilatée, qui est une
sorte de sac; là ils s'amoncélent, y restent comme en
dépôt, avant de sortir par la terminaison du tube qui
aboutit au gros intestin, dans une sorte de poche qu'on
nomme le cloaque.
C'est alors que commence l'acte de la fécondation.
Le mâle s'étant placé sur le dos de la femelle, passe ses
bras au-dessous des aisselles de celle-ci ; il Fêtreint avec
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