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8 0 REPTILES BATRACIENS ANOURES.
organes(l). Nous avons préparé nous-mêmes les muscles
de cette région, et nous nous en rapportons à la description
que nous en avons faite d'après nature dans le
premier volume des Leçons d'anatomie de Cuvier.
Il en sera de même pour les muscles destinés à mouvoir
les bras , les avant-bras , les mains et les doigts,
nous n'avons rien à ajouter à ces descriptions, et nous
ne voulons pas ici nous répéter ; mais nous devons
donner beaucoup plus de détails sur la mjologie des
membres postérieurs qui produisent chez les Grenouilles
et les Rainettes , les prodigieux effets du saut,
et facilitent considérablement l'action du nager chez
ces Batraciens.
Nous avons déjà dit que les os coxaux, dans les
Raniformes et les Hyloeformes étaient allongés, étroits
et articulés réellement sur les apophyses transverses de
l'os pelvien ou sacrum. Cette mobilité est exercée par
des muscles qui sont, jusqu'à un certain point, les
analogues de ceux qui meuvent les os de l'épaule.
Il y a des faisceaux de fibres destinés à porter en
avant les iléons ; ils correspondent au carré des lombes,
iléo-lombaire, et à un iléo-coccygien , qui portent le
bassin en arrière pour le replacer dans une direction à
peu près parallèle à celle de l'échiné. On conçoit d'ailleurs
que le grand droit du bas-ventre et les autres
muscles larges de l'abdomen portent aussi les pubis en
avant ou du côté de la tête. Cette disposition , qui
permet la mobilité du bassin, est importante à noter,
(i) Voyez MECKEL, trad, franc., torn, V, pag. 295, S 90-93.
VAN ALTÉNA, Batrachiorum anat., pag. 35, § 3.
DUGÈS, Recherch. sur l'ostéologie et la myologie des Batraciens,
pag. 128, no n .
ZENKER, Batracho.nyologia.
ORÔANES DU MOUVEMENT. MUSCLES. 8L
car elle a la plus grande injfluence sur les actes de la
locomotion chez ces animaux.
Ensuite il faut remarquer deux autres circonstances
principales : la jjremière est la situation toute particulière
des deux cavités fémoro-coxales ou cotyloïdiennes,
qui sont accolées et réunies dans la ligne médiane
et la plus postérieure du tronc, de manière que les
efforts des deux cuisses à îa fois , ou de l'une d'elles en
particulier, sont toujours dirigés dans l'axe du corps.
La seconde , c'est la similitude complète des cuisses de
ces Batraciens avec celles de l'homme ; elles sont arrondies
, coniques , et semblent véritablement construites
sur le même modèle et certainement dans le même but.
On y compte à peu près les mêmes muscles , au moins
pour ceux qui se portent du bassin et de l'os fémur sur
la jambe ; car' les fessiers sont beaucoup moins développés.
Quant aux muscles de la jambe, du tarse, du métatarse
et des doigts , ils correspondent aussi, sauf les
proportions des os, à peu près à ceux de l'homme et des
Quadrumanes. Ils ont été parfaitement décrits par les
auteurs, et surtout par M. Dugès, qui les a aussi trèsbien
représentés (1).
Nous allons fiure connaître successivement le mécanisme
du saut et celui du nager dans la Grenouille et
dans les autres espèces voisines ; nous indicjuerons aussi
leur manière de marcher et de grimper d'après certaines
conformations propres à quelques genres.
(I) Loco citato, pl. VI, VI bis, VII, Vi l hh, IX, X, XI, iig, 42 à 58.
REPTILES ; TOME VIII. 5