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REPTILES BATRACIENS.
parés, mais sans cloisqn mobile en arrière, ce qui est
un caractère commun à tous les animaux qui ne peuvent
pas sucer comme les mammifères. En arrière du
palais et sur les parties latérales le plus ordinairement,
on voit les deux orifices gutturaux des trompesd'Eustachi,
qui sont cependant réunies ou très-rapprochées
dans les Dactylèthres. On y voit aussi la glotte, dont
les lèvres laissent une fente longitudinale qui peut
s^ouvrir et se fermer.
Dans quelques espèces, et en particulier dans les
mâles de la Grenouille commune , on peut observer sur
les parties latérales ou en arrière de la commissure des
mâchoires, une ouverture qui communique avec les
sacs à air qui servent chez d'autres à produire le coassement,
comme dans la Grenouille rousse, la Rainette
des arbres. 11 y a de pareils prolongements de la membrane
muqueuse pour le goitre ou le sac aérien qui
se trouve dans la gorge, et queRoësela fait connaître
pl. IX, fig. 3.
La langue des Batraciens varie beaucoup dans cet
ordre de Reptiles ; aussi a-t-elle fourni des remarques
très-importantes pour la classification naturelle : elle
présente même des variations plus nombreuses que
dans l'ordre des Sauriens. Malheureusement nous ne
connaissons pas assez les moeurs des diiiérenls genres ,
pour indiquer les rapports qui lient les habitudes de
ces animaux avec les modifications très-variées que
présentent la forme et la structure de la langue ; un fait
curieux : c'est qu'il est peu d'espèces chez lesquelles
l'os hyoïde concoure aux mouvements de cet organe.
On ne peut réellement assigner aucun caractère
commun à la langue des Batraciens, même pour les
trois sous-ordres. JNous aurons soin de parler de la
NUTRITION. DIGESTION. ï33
forme et de la disposition de cet organe , en donnant
les caractères des genres , mais nous ne pouvons rien
indiquer de général, tant les modifications sont nombreuses.
Voici quelques-unes des particularités les
plus notables : il n'y a pas de langue du tout dans les
espèces des deux genres Pipa et Dactylèthre. C'est
même d'après cette circonstance que nous avons proposé
de les grouper sous le nom de Phrynaglosses ou
Crapauds sans langue. Dans les trois autres groupes
qui réunissent les Grenouilles, les Rainettes et les
Crapauds , il y a toujours une langue ; mais sa forme,
ses attaches ou adhérences et ses mouvements varient
considérablement. On pourra en prendre une idée générale
eu parcourant les tableaux synoptiques servant
à la classification artificielle , par lesquels nous avons
fait précéder l'étude de chacune de ces familles. Ainsi,
dans celle des Raniformes^ nous voyons la langue
oblongue dans le groupe des Grenouilles, Phrynisque,
Batrachyle, Dendrobates, Lepthyles ; circulaire dans
les Ranines, Pseudis , Aly tes , Aréthuses , Batias ; en
coeur dans les Upérapales , les Phrynocéros. Parmi les
Urodèles la langue est triangulaire dans les Amphiumes,
lesProtées; subcirculaife dans les Salamandres,
Dactylonyx , Plagiodon; allongée, ovale , avec
quelques phs longitudinaux, adhérente sur la ligne
médiane, dans la très-grande Salamandre du Japon ;
tout à fait adhérente dans les Tritons. Dans aucune
espèce on n'a observé jusqu'ici de dents ou
de papilles cornées sur la langue, quoique chez un
très-grand nombre on trouve une grande analogie dans
la structure de cet organe avec celle des Poissons.
Cette ressemblance est même bien notable dans la
Sirène , car sa langue est adhérente au plancher de la