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4 6 4 BATRACIENS ANOURES.
petite plaque ayant l'apparence d'ime râpe, de chaque côté de la poitrine
, une seconde plus grande sous le bras, une troisième encore
plus grande sous l'avant-bras, puis une quatrième, mais bien plus
petite, sur le premier doigt, et une cinquième sur le second doigt :
ces plaques rugueuses sont sans doute autant d'instruments à l'aide
desquels les mâles se maintiennent, se cramponnent sur le dos des
femelles. Il existe à la paume de la main trois tubercules ovalaires,
un petit et deux gros, mais les faces plantaires sont lisses.
COLORATIOÎV. En dessus, ce petit Batracien est agréablement
tacheté de vert tendre, sur un fond fauve mélangé de cendré.
En dessous il est blanc , offrant parfois une teinte carnée ;
ses flancs sont souvent marqués de petits points orangés. Les
plaques rugueuses qui se développent au printemps sur la poitrine
et sur les membres antérieurs des mâles sont d'une belle
teinte violette, lorsque l'animal est vivant ; noirâtre, lorsqu'il est
mort. La couleur verte des parties supérieures disparaît aussi
avec la vie ; c'est une teinte noirâtre qui la remplace.
DIMENSIONS. Téle. Long, i" 5"'. Tronc. Long. 2" 2"'. Memhr.
anièr. Long, i " 9"'. Memhr. posiér. Long. 5".
PATRIE. Cette espèce n'a encore été trouvée qu'en France.
Nous avons eu souvent occasion d'observer et de conserver
vivants des individus que nous avions recueillis dans l'ancien
parc de Sceaux-Penthièvre , près Paris. Nous les voyions au premier
printemps dans de petits étangs, anciens restes des grandes
pièces d'eau, et puis en automne au milieu des buissons de
ronces qui bordaient les murs du parc, exposés au plein soleil du
midi. En ayant conservé dans des bocaux, nous avons pu vérifier
par nous-mème l'observation qu'avait faite Daudin, touchant la
faculté que ce joli petit Batracien possède de grimper , presque
. aussi facilement que les Rainettes ,1e long d'un plan vertical et
très-uni, comme sur les parois d'un vase de verre ou de porcelaine.
Ce Pélodytes coasse sous l'eau comme les vraies Grenouilles.
Le mode de reproduction de cette espèce nous est encore inconnu.
Nous croyons cependant nous rappeler qu'elle pondait ses
oeufs en longs chapelets.
PHANÉROGLOSSES RANIFORMES. C. ALYTES. 465
X I I P G E N R E . ALYTES.
CARACTÈRES. Langue circulaire, épaisse, entière,
adhérente, creusée de quelques sillons longitudinaux.
Des dents palatines formant, en arrière des orifices internes
des narines, une longue rangée transversale
interrompue au milieu. Tympan distinct; trompes
d'Eustachi très-petites. Quatre doigts libres; orteils
réunis en partie par une membrane épaisse ; saillie du
premier os cunéiforme, se présentant sous la forme
d'un petit tubercule. Pas de sacs vocaux sous la gorge.
Apophyses transverses de la vertèbre sacrée dilatées
en palettes triangulaires.
Ce genre a été établi par Wagler pour une espèce de Batraciens
Anoures de notre pays , que son corps trapu , ses
membres courts, épais, sa peau verruqueuse, son tympan
distinct et surmonté d'une parotide, ont fait considérer longtemps
comme appartenant au genre des Crapauds , dont elle
s'éloigne au contraire par deux caractères bien importants.
Un de ces caractères est tiré de la conformation de la langue,
et l'autre, de l'existence de dents à la mâchoire supérieure,
ainsi qu'au palais; particulai'itésd'organisation sur lesquelles
le savant auteur du Naturalische System der Amphihien,
s'est principalement fondé pour faire du Bufo obstetricans
un genre à part, qu'il a proposé de désigner par le nom
à'Alytes.^ généralement adopté aujourd'hui.
Nous devons cependant dire, qu'avant Wagler, Merrem
avait déjà retiré ce même Bufo obstetricans d'avec les Crapauds,
mais pour le placer d'une manière également peu
convenable, c'est-à-dire dans son genre Bomhinator, dont
( l ) De ciXûTifç, ligator, lictor, qui lie, par allusion à la manière doot
les oeufs sont liés les uns aux autres et attachés à la base des cuisses.
REPTILES, VIII. 3O
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