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vocale est portée à un haut degré. Gar le même gaz ,
sans s'échapper réellement cîu corps, sort des poumons
et y rentre avec bruit par l'action des parois contractiles
des cavités membraneuses dans lesquelles il est
admis ; il résonne sans qu'on puisse distinguer, même
dans l'eau, la place qu'occupe l'animal qui produit ce
bruit (1).
En général la voix de ces Batraciens consiste dans
les répétitions des mêmes sons produits avec plus ou
moins de force , de vitesse ou de lenteur, de manière à
tromper étonnamment notre ouïe surja dis lance réelle
où se trouvent ces animaux. Ce sont de véritables ventriloques
avec des instruments tellement variés , qu'on
ne peut rendre les modifications des bruits qu'ils produisent
qu'en les imitant à peu près par des onomatopées
qui simulentcescris(2). Ainsi la plupart coassent;
mais ce coassement est très-différent dans les diverses
espèces de Grenouilles; les unes beuglent, aboient, grognentou
ricannent ; d'autres sifflent, piaulent ou pipent.
Certains Crapauds produisent les sons flùtés de divers
instruments à vent ; ils semblent imiter les cris de
quelques oiseaux de nuit ou de jour, comme celui de
la Chouette en frouant, ou celui de la Huppe en gloussant
par une sorte de souffle intérieur, sourd, rauque
et tremblotant. Il en est même qui peuvent imiter un
¿ l i t ' m l ^ r S e ^ ^ z : ; : ; ; ; ; - , p ^ y s a J
cet^^e^td qu'elles oLtde c L s s c ^ ^ l ^ r , 1
(2) Ceci nous rappelle ce vers imitatif du poëte et fnnîn. r.v.-
lomede, cué par Atuénée : Ga.W« JiL l l Î "
choears de sa
NUTRITïnrf. •RESPÎRATIOir. TOIX. 165
son métallique qui se prolongerait en allant toujours en
augmentant ou en diminuant, comme une sorte de
tintement de clochettes ou de grelots qu'on entendrait
dans le lointain. C'est à cause de la diversité de ces cris
que les naturalistes ont souvent désigné les espèces
sous les différents noms de Boans, Grunniens, Clamitans,
Cachinnans, Pipiens^ Bombinans, Sonans,
Tihiccn, Música, jRidibunda, etc.
Nous regrettons de ne pouvoir faire des recherches
à cet égard sur les animaux vivants ; car bien certainement
les investigations de ce genre seraient aussi intéressantes
pour la physiologie que celles auxquelles la
voix des oiseaux a donné lieu, avec cette différence
que dans les Batraciens il n'existe jamais de larynx inférieur,
et que nous voyons les sons produits au-dessus
delà trachée comme chez l'homme ; et quoique le
larynx supérieur des Batraciens n'offre pas autant de
modifications que dans les Mammifères, chez lesquels
cet organe n'est réellement jamais situé dans la
bouche.
Au reste , c'est principalement et seulement à l'époque
de la saison des amours que les mâles, comme
nous l'avons dit d'après Plutarque , font entendre ou
chantent ces épithalames sans fin, et qui se répètent
sur un ton si peu varié, surtout pendant les nuits
chaudes de l'année, qu'ils finissent par devenir fort
incommodes et même insupportables. « L'ennui naquit
» un jour de l'uniformité ; » nous ne le savons que trop.
5° De la résistance à la chaleur et au froid.
C'est encore à la faculté dont sont doués les Batraciens
, de pouvoir à volonté activer ou modérer les
mouvements respiratoires, que l'on peut attribuer
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