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REPTILES BATRACIENS.
élève de Linné, et insérée dans son voyao-e à Surinam
sous le litre suivant (1), dont voici k traduction •
« 19 novembre. Nuit très-belle, bien éclairée quoiqu
ily ait eu dans lair quelques nuages sombres épars
Le thermomètre marquant 26« j'étais moins endormi
encore que les nuits précédentes; mais tenu
prmcipalement réveillé, comme cela m'était arrivé plusieurs
fois , par un bruit très-désagréable semblable à
celui que produirait une trompette cresserelle ( cremtatio
comicaus ingraiissima). J'avais cherché inutilement
a m'informer de quel animal provenaient ces
sons qui se faisaient entendre principalement dans les
jours sombres et nuageux, et dans les soirées pluvieuses
Les nègres et les blancs émettaient des opinions
diverses , les uns les attribuaient à des Lézards
a de grands Serpents , à des oiseaux nocturnes, à de^
insectes voisins des Sauterelles ; enfin d'autres pensaient
qu'ils étaient le cri de certaines espèces de Grenouilles.
«Gomme il avaitplu dans la journée, et que cessons
se faisaient plus fortement entendre dans un grenier
YOisin d'une meule de cannes à sucre (m horreo molce
sacchan adjacenti), je me dirigeai vers ce grenier.
M étant assuré que ces cris provenaient de ce lieu
je fis appliquer une échelle contre la toiture, et je
VIS que sous presque toutes les tuiles de bois, il y avait
des animaux qui faisaient un vacarme tel que j'en avais
les tympans rompus. J'étais monté moi-même parce
qu aucun des nègres nWi t voulu le faire dans l'idée
OU ils étaient que ces cris étaient émis par des Serpents
venimeux, dont ils craignaient les morsures
CD Diarium Surinarnicum quod sub Hiñere exotica conscrípsit.
ORGANES DE EA REPRODUCTION. Ssa I
disant qu'ils étaient cachés sous les lames de bois.
Quant à moi, étant bien persuadé, par diverses circonstances,
que les sons ne pouvaient pas provenir de Serpents;
ayant en outre remarqué que l'un des intervalles
n'était pas ouvert par derrière, je m'assurai qu'il y
avait là plusieurs animaux réunis , car j'entendais distinctement
des petits sauts ou des mouvements répétés.
Cependant le cri n'était pas fixe et le son paraissait
provenir de divers points à la fois, ce qui me faisait
présumer que ces animaux changeaient de place rapidement.
Parfois ces cris s'arrêtaient, et quand je ne
faisais pas de mouvement les sons reprenaient leur
première intensité. Je finis par bien voir que c'étaient
réellement des Grenouilles avec quatre pattes. J'essayai
d'en saisir quelques-unes à plusieurs reprises ,
mais je les manquais, elles sautaient rapidement et
m'échappaient ainsi. J'espérais pouvoir en faire tomber
avec un bâton, mais elles l'évitaient avec adresse , ou
bien si elles ne pouvaient fuir, leur corps se couvrait
d'une humeur glutineuse qui ne tardait pas à prendre
une teinte très-blanche , qui changeait leur apparence
première qui était brune. Cette matière gluante les
faisait adhérer fortement sur le plan qui les soutenait.
Je pris alors le parti de fixer à l'extrémité de mon bâton
une sorte de crochet, et j'en fis tomber plusieurs au bas
du toit, en recommandant aux nègres de les attraper ;
mais elles leur échappaient en sautant, car ces domestiques
craignaient de toucher directement ces animaux
gluants , s'imaginant que cette matière glaireuse était
un poison. Apprenant cela, je les engageai à les couvrir
et à les arrêter avec tout ce qui se trouverait sous leur
main , en attendant que je fusse descendu de l'échelle,
ce qu'ils firent. Je pris alors plusieurs de ces Gre