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REPTILES BATKACiENS.
B . DES ORGANES GENITAUX DANS LIS BATRACIENS
URODÈLES.
1" Ûii mode de fécondation.
Nous avons déjà indiqué la différence qui existe
dans le mode du rapprochement des sexes entre les
Batradens Anoures et ceux que nous avons nommés
Urodèles , parce quails conservent la queue pendant
toute la durée de leur existence (1).
Les organes intérieurs destinés à la génération ne
diffèrent pas beaucoup , et les modifications paraissent
dues aux proportions et à la disposition des parties.
Gomme l'abdomen est plus étroit, plus allongé, les dimensions
des ovaires et des trompes ou oviductes ont
pris plus d'étendue dans ce sens ; mais ce sont surtout
les testicules qui offrent le plus de différence. Ils sont
plus nombreux et ils forment une série de trois ou
quatre ganglions, qui tous aboutissent à un même
canal déférent ou séminifère (2).
Quoique le mâle ne saillisse pas la femelle en montant
sur son corps et en croisant fortement les bras
sous son ventre , il j a cependant d'autres particularités
dans ce genre d'accouplement ; nous aurons soin
de les ftiire connaître avec plus de détails en décrivant
les moeurs des espèces ; mais d'avance nous pouvons en
indiquer plusieurs. Les unes en effet se joignent réellement
; elles viennent se mettre réciproquement en
( 0 r^oyez torn. I , pag. 216; et dans ce présent volume, pag. 189
(2) f^cyez dans l'ouvrage de Funk, la flg. 12 de la pl. Il • et
dans celui de Gravenhorst, les fig. et 5 de la pl. XVI. Ddicioe
mtiseï vratislaviensis.
UUGAMES DE LA liEPUOU b CTION. ^35
contact en relevant la que Lie et en appliquant l'une
contre l'autre les fentes longitudinales de leur cloaque,
dont les bords ou les lèvres de cette sorte de vulve (1)
sont, à cette époque des amours, diversement colorés ,
tuméfiés, garnis de tubercules et de rugosités dans les
deux sexes. Alors la liqueur prolifique, abandonnée par
le mâle, est absorbée par la femelle ; elle s'introduit dans
le cloaque , et de là elle arrive sur les oeufs , qui sont
par ce mojen fécondés à l'intérieur et pondus presque
immédiatement; ou bien, et c'est le cas le plus i-are,
la liqueur fécondante parvient dans les oviductes pour
vivifier les germes qui y sont contenus et qui y restent
jusqu'à ce qu'ils éclosent ; de sorte que ces espèces
sont ovovivipares, et que la mère produit ou pond
réellement de petits têtards vivants.
Chez d'autres espèces, en plus grand nombre, on
s'est assuré que le mâle qui épiait la femelle pour l'agacer
par des mouvements lascifs, afin de l'exciter à
la ponte, saisissait avec empressement l'instant où
celle-ci déposait un ou plusieurs oeufs , qui sont cependant
toujours isolés , distincts et séparés, pour lancer
sur leur coque molle, ou dans l'eau qui les enveloppe,
la liqueur séminale qui est sécrétée d'avance et déposée
dans les réservoirs ou les vésicules qui terminent
les canaux déférents , près de leur embouchure dans le
cloaque. On croit aussi que certains individus femelles,
du genre Salamandre, peuvent être fécondés par cela
même que celles-ci seraient venues se plonger dans les
eaux tranquilles , où les mâles auraient précédemment
déposé leur humeur prolifique.
(i) Vulvam habet mulierisimillimam. Pison, Kieremberg, Rhuysch.
en parlant de l'Axolotl.
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