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K ï p m e s batraciens.
dans un courant d'eau sans pouvoir approcher de la
surface, avaient conservé la vie pendant plusieurs
mois.
Spallanzani a fait un grand nombre d'expériences
relatives à la respiration, à la chaleur animale, età
la résistance au froid sur des Grenouilles et des Salamandres
(1). Tous les résultats auxquels il est arrivé
confirment les faits observés par Townson ; il a reconnu
les causes de leur létliargie , les besoins qu'elles
ont de leur humidité, l'absorption de l'oxygène par leur
peau, et la formation dans ce cas du gaz acide carbonique
, même quand ces animaux sont privés de
poumons, ou quand ils sont placés dans des conditions
telles, qu'ils ne peuvent y introduire de l'air atmosphérique.
Enfin, toutes ses observations viennent entièrement
à l'appui des faits indiqués ci-dessus pour ]a
circulation, la respiration et la résistance au froid.
7" Sécrétions dwerses.
Parmi les séparations naturelles des humeurs qui
s'opèrent dans certains organes par suite de la nutrition
, nous avons déjà eu occasion de parler de U salive,
du suc pancréatique, de la bile et de la graisse
qui sont de véritables humeurs secrémentitielles , ou
qui sont résorbées pour servir à la réparation des parties
du corps ; mais il en est d'autres plus spécialement
mises à part pour être expulsées au dehors, telles
sont d'abord les urines, puis un autre liquide contenu
(I) Rapports de l'air avec les êtres organisés , tirés des journaux
de Lazare Spallanzani, par Jean Sennebier. Genève, 1807," torn. I",
pag. 256 à 355, sur les Salamandres; etibid., Mémoire X , pag. 356
a 469, sur les Grenouilles.
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NUTRITION. SÉCRÉTIONS. ly y
dans des organes situés au voisinage du cloaque
dont les usages paraissent évidents, quoique le mode
de sa sécrétion et de sa distribution n ait pas encore
été découvert. Nous voulons parler de l'humeur incolore
que contient la double vessie, regardée longtemps
comme destinée à recevoir l'urine sécrétée par
les reins ; mais qu'on sait être maintenant une sorte de
liquide pur comme de l'eau, devant servir à l'évaporation
qui se fait à la surface de la peau , ou ce qui revient
au même, à maintenir le corps dans un degré à peu
près constant de température.
De la sécrétion urinaire.
Pvoësel, dans son histoire des Grenouilles de notre
pays, a décrit les reins, les uretères et tout l'appareil
urinaire dans la plupart des espèces qu'il a observées.
Funk et presque tous les naturaUstes qui ont étudié
anatomiquement les Urodèles, nous ont procuré sur
ce sujet assez de détails et les renseignements désirables.
Les reins des Batraciens sont situés, comme ceux
de tous les autres animaux vertébrés, en dehors du péritoine,
sur les parties latérales de la colonne des vertèbres.
En général ils sont allongés, et beaucoup plus
dans les Urodèles que dans les Anoures. Ces reins ressemblent
assez d'ailleurs à ceux des Oiseaux et des
Poissons ; mais leur uretère est formé primitivement, ou
en sortant de l'organe, par un grand nombre de ramuscules
creux , qui finissent par se joindre pour former
un canal commun fort court, qui se termine dans le cloaque,
après s'être réuni cependant avec les conduits qui
portent le sperme chez les mâles. Dans la Salamandre
terrestre et dans les autres Urodèles, la terminaison
REPTILES, Vili.
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