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liATRACl£iVg ANOUKEi.
doigts sont allongés, souvent distincts et séparés, et
leur extrémité libre se dilate brusquement en une
portion élargie, charnue, le plus souvent figurée en
demi-disque convexe en dessus, pouvant devenir
concave en dessous, où on la voit garnie de papilles
molles, rétractiles, que l'animal applique sur les corps,
de manière que le pourtour du disque adhère à k
surface circonscrite, tandis que le vide est produit
en dessous par la rétraction des papilles qui fait alors
agir la pression de l'atmosphère. Il suit de là que
chacun des bouts de doigts représente une petite ventouse
, sous laquelle l'air ne peut s'introduire. Telle est
la cause de cette adhérence que l'animal peut f^iire cesser
à volonté en relâchant la concavité inférieure ; alors, le
doigt peut glisser et se détacher de la surface, et c'est
ce qui a lieu lorsqu'il veut se déplacer, soit brusquement
par un saut, soit lentement quand il n'a besoin
que de marcher. Roësel nous a fait connaître une faculté
analogue dans le Crapaud Calamité , dont les doigts ne
sont cependant pas dilatés (1). Ici, on voit à la paume
ou sous le dessous des pattes antérieures, deux tubercules
osseux placés en long, qui deviennent comme des
supports, en avant desquels on remarque un grand
nombre de papilles rétractiles, qui permettent à la
main d'adhérer assez fortement sur les corps. Cela ne
suffisait pas , puisque ce Crapaud jouit de la faculté de
grimper à trois ou quatre pieds de hauteur sur un mur
vertical dont les pierres sont lisses et même sur une
seule assise, aiJn de s'introduire dans quelque fente
qui devient son domicile. Il commence à s'élever
( i ) RoÈSEfc, Historia Ranarum, etc., § VII, pag. 109, pl. XXIV,
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ORGANES DU MOUVEMENT. DU MARCHER. 9»
contre la pierre en se redressant sur les pattes postérieures
; alors , il applique son ventre mou et garni de
papilles contre cette surface, il semble s y aplatir en
s'y collant et en opérant par la portion moyenne une
sorte de vide. Il profite de ce moment pour porter en
avant les pattes antérieures, qui s'accrochent, comtoe
nous l'avons dit, et il répète ainsi le même manège
autant de fois que cela est nécessaire pour parcourir
l'espace à franchir et afin de parvenir au trou dans lequel
on trouve souvent réunis quatre ou cinq individus
dé la même espèce , circonstance dont nous avons été
témoins plusieurs fois.
Il y a bien encore quelques autres particularités
relatives aux organes du mouvement dans cette tribu
de Batraciens, quant à la forme des membres. C'est
ainsi que les pouces de certaines espèces, grossisserit et
se colorent diversement chez les mâles à l'époque de
la reproduction- Chez d'autres, c'est aux pattes postérieures
qu'on voit des lames cornées destinées à fouir
la terre quand l'animal se creuse un terrier, ou c'est
une sorte d'éperon, à l'aide duquel le mâle stimule la
femelle pendant la ponte. Nous reviendrons sur ces
particularités en traitant des espèces.
Organes du mouvement dans les Vrodcles.
Sous le rapport de là structure générale, qui dépend
eri grande partie de la forme et de l'étendue des organes
du mouvement, la plupart de ces Batraciens diffèrent
beaucoup des espèces Anoures. Cependant on y retrouve
les modifications que celles-ci ont éprouvées avant de
subir leurs métamorphoses , de sorte que le squelette
de leurs têtards ressemblerait à peu près à celui des
ànourefe. Il y a en outre d'assez grandes diiiéreîiGgs
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