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6 8 REPTILES BATRACIENS ANOURES.
à fait en dessus le vertex d'une Tortue marine ou Chélonée.
Ici, en eiFet, les os pariétaux et les fronto-postérieurs
s'unissent sur la région temporale , et forment
une sorte de voûte complète, percée latéralement par
les fosses orbitaires, et en avant par les orifices des
narines (1).
D'après cette première étude de la base du squelette
de ces Batraciens^, il devient évident que dans les Raniformes
la totalité de l'écbine est partiellement très-peu
mobile, quoiqu'elle soit composée de vertèbres articulées
entre elles à peu près comme dans les autres animaux
à os intérieurs. Nous pourrions même avancer
que ce sont les espèces les moins vertébrées ; car ici il
n'y a aucune région réellement développée. On ne peut
distinguer ni cou , ni queue , et ce qui reste de la colonne
centrale ne présente aucune courbure , de sorte
que ses mouvements sont à peine perceptibles , soit de
devant en arrière ou de haut en bas, soit même sur
les parties latérales. Cette circonstance est importante
à remarquer, car elle est la cause directe ou une sorte
de conséquence de la manière dont la motilité s'exerce
cbez ces animaux. Nous verrons en effet, parla suite,
que les membres postérieurs, en raison de leur longueur,
en apparence démesurée, et des muscles puissants
qui agissent sur les os , tendent à diriger tous leurs efforts
sur la longueur de l'écbine, et dans son axe , qui
doit être presque inflexible pour produire le mode de
natation horizontale, ainsi que dans l'action de sauter,
que le plus grand nombre peut exercer avec une grande
énergie.
( I ) R O E S E I , pl. XIX, fig. 1, et mieux, DUGÈS, Rech,, etc., pl. II,
ixg. Il, 12, i3 et 14.
ORGANES DU MOUVEMENT. OS. gg
Poursuivons maintenant l'examen des différentes parties
de cette mécanique animale, qui diffèrent assez de
celles qu'on observe dans les autres vertébrés pour méri
ter toute lattention des zoologistes, non pas tant pour
^ la structure des pattes de devant, que par l'excessif allongement
des diverses régions des extrémités postérieures
qui exercent l'action la plus importante dans la vie de
rapports de ces animaux.
Les membres antérieurs, qui sont constamment plus
courts et moins développés que les postérieurs, sont
supportés par une sorte de ceinture osseuse et cartilagineuse,
libre en arrière, où elle n'est retenue vers l'épine
que par des parties molles. La portion moyenne
ou inférieure est composée d'une série de pièces impaires
qui constituent un sternum, sur lequel viennent
s'articuler les os correspondant àia clavicule et à l'éminence
coracoïde ou acromiale, lesquels, avec l'omoplaie
, forment la véritable épaule.
Le sternum des Batraciens est donc formé, par les
pièces médianes , d'une sorte de bassin antérieur. Il fait
véritablement partie constituante des membres supérieurs
qu'il reçoit, comme le font les os coxaux pour
les extrémités postérieures ; mais il est modifié considérablement
pour l'étendue en longueur et en travers
chez les diverses espèces, et il nous serait impossible
de faire connaître toutes ces variations. Nous n'indiquerons
que les formes principales (1), e t , pour en donner
une idée, nous l'examinerons d'abord dans la Grenouille
(2). C'est la région moyenne qui constitue le
^^'généralement mal ou incomplètement represen
e dans les figures de ROESEL; et celle qu'en a donnée M Te
professeur Geoffroy dans le premier volume L s a Philosophie ana!
tomique, n'est pas exacte. "»opnie ana-
( 2 ) DUGÈS, loco citât., pl. III, fig. 22 et 23.
i v • I.