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186 KEPTILES BATRACIENS.
§ I V . DE LA PKOPAGATION ET DES ORGANES GENERATEURS.
Lliistoire de la reproduction chez les Reptiles Batraciens
est très-curieuse à connaître. Cette fonction ,
étudiée dans un ordre d'animaux dont la structure est
déjà fort complexe , offre aux naturalistes un grand
nombre de circonstances importantes à observer, et des
faits, des résultats si extraordinaires, que par leur anomalie
même, ils doivent appeler l'examen le plus sérieux
et les méditations de tous les physiologistes.
L'excès de la nutrition, la redondance de la vie, ce
besoin, cette exigence impérieuse de la nature c[ui appelle
tousles êtres organisés à perpétuer leur race et
à communiquer Texistence dont ils sont doués à un
certain nombre d'individus destinés à leur succéder, se
manifeste ici de la manière la plus évidente. Cette opération
occulte, en général si profondément intime et
si mystérieuse, cesse de l'être; elle s'exécute sous nos
yeux, et les germes, presque constamment séparés
du corps de leur mère avant d'avoir été fécondés,
ne reçoivent réellement la vitalité qii'à l'extérieur dei
membranes transparentes, à travers lesquelles il
nous est loisible d examiner toutes les évolutions de
mouvements , tous les changements qui ont lieu dans
les embryons. Cette circonstance fournit ainsi l'occasion
de suivre les métamorphoses que ces petits embryons
subissent dans leurs organes et dans les diverses fonctions
, que les instruments de la vie sont successivement
appelés à produire avant d'être parvenus à leur
perfection finale. Nous voyons ici, en eiiet, des êtres
dont l'organisation est fort élevée dans l'échelle des
animaux, qui, sans cesser d'être eux-mêmes, subissent
ORGANES DE LA REPRODUCTION. 18 7
des transfigurations, prennent successivement des
formes diverses, nécessitées par la nature des milieux
dans lesquels ils sont appelés à vivre, à se nourrir, à
respirer, à se mouvoir. Ils avaient d'abord la figure, les
moeurs, et toutes les habitudes des Poissons, puis devenus
peu à peu terrestres et aériens, ils éprouvent dès
lors, dans la plupart de leurs organes, des changements
tels , que les principaux instruments de la vie ,
destinés à produire les mouvements , la sensibilité , la
nutrition, ont dû nécessairement être modifiés. Tels
sont les problèmes physiologiques C£ue les recherches
les plus hardies de la science auraient inutilement
tenté de résoudre, et dont la simple observation des
faits naturels c[ui se passent sous nos yeux chez les Batraciens
, nous oiïre comme une expérimentation absolue
, faite d'avance , sans danger , sans effusion de
sang, sans souffrances pour l'animal, et dont le résultat
évident et positif ne peut raisonnablement être
contesté.
Chez ces animaux , les sexes sont toujours distincts
et séparés sur deux individus : les mâles sont généralement
plus petits que les femelles ; leurs formes sont
mieux exprimées; leurs couleurs plus vives. Ils ont le
tronc moins large et les mouvements moins lents. Sous
tous ces rapports ils ressemblent encore aux Poissons,
avec lesquels ils offrent plus d'analogie, par le mode de
leur génération.
Ainsi que nous avons déjà eu l'occasion de î'indicpier,
les Batraciens adultes ne contractent pas une
union durable, même pour une seule saison, il n'y a
entre eux qu'une monogamie passagère. Le seul besoin
de la reproduction est pour leur couple une sorte
de nécessité instinctive, à laquelle ils satisfont. Pour
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