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4 » 2 BATRACIENS ANOURES.
COLORATION. Un brun roussâtre règne seul sur toutes les parties
supérieures, ou bien elles sont marbrées de noirâtre sur un
fond gris ou olivâtre ; quelquefois la tête et le dos sont coupés
longitudinalenient par une bande blanchâtre. Le canihus ros-
Iralis est marqué d'une raie noire, et généralement il existe
une tache de foi-me irrégulière de la même couleur en travers
du front ; souvent aussi une raie noire s'étend obliquement de
l'oeil à la naissance du bras. Tout le dessous du corps est blanchâtre
, à l'exception de la gorge , chez les mâles , qui offre
une teinte d'un brun foncé. Les glandes que portent les flancs
sont tout à fait noires ou entourées d'un cercle blanc.
DIMENSIONS. Téte. Long, i" 4"'. Tronc. Long. 3" 5"'. Memb.
antér. Long. 2" 4"'. Memb.poster. Long. 6".
PATRIE. Le Cj-stignathus Bibroni se trouve au Chili, d'où nous
l'avons reçu par les soins des trois savants naturalistes voyageurs
suivants, MM. Gay, Gaudichaud et Eydoux. Il se nourrit d'insectes.
Observations. M. Tschudi, qui a bien voulu nous faire l'honneur
de nous dédier cette espèce , a créé pour elle seule , sous
le nom àe. Pleurodema ^ un genre particulier qu'il a placé loin
des Cystignathes , c'est - à - dire près des Sonneurs , double manière
de voir que nous regrettons de ne pouvoir partager.
Les motifs sur lesquels nous nous fondons sont que d'une part,
lors même que nous adopterions le genre Pleurodema , nous ne
pourrions le placer dans le voisinage des Sonneurs, dont il
s'éloigne par l'ensemble de son organisation, autant qu'il se
rapproche des Cystignathes. En effet, à ne considérer même que
le squelette, on voit que les apophyses transverses de la neuvième
vertèbre ne sont point dilatées en palettes ou en ailes plus
ou moins allongées, comme chez les Sonneurs , les Alyies , les
Pélodytes, etc ; mais qu'elles offrent une forme à peu près cylindrique
et renflée au bout, comme cela s'observe dans les Grenouilles
, les Cystignathes et les genres voisins; en second lieu
nous n'aurions pas pu davantage séparer notre espèce de ces
dernières , à la plupart desquelles elle ressemble par la langue ,
par la situation des dents vomériennes, et même par la présence
sur chaque flanc de cette glande, dont M. Tschudi tire un des
principaux caractères de son genre Pleurodema ; car le Cystignathe
ocellé , le Labyrinthique et quelques autres en sont également
pourvus.
PIIANÉROGLOSSES FTANLIORMES. G. CYSTIGNATHE. 8.
8. LE CYSTIGNATHE A DOIGTS NOUEUX. Cystignnthus nodosus.
Nobis.
CARACTÈRES. Dents vomériennes formant deux groupes entre
les arrière-narines. Langue circulaire, libre et très-faiblement
échancrée à son bord postérieur ; tympan à peine distinct ;
trompes d'Eustachi très-petites. Doigts et orteils cylindriques ,
tout à fait libres ou complètement dépourvus de membrane et à
renflements sous-articulaires très-développés.
SYNONYMIE?
DESCRIPTION.
FORMES. Nous tirons le nom que nous donnons à cette espèce
de la nodosité apparente de ses doigts et de ses orteils dont le
dessous des articulations et des extrémités offre des renflements
plus développés, plus fermes que chez aucun autre Cystignathe.
Les doigts et les orteils sont cylindriques, médiocrement
gros , assez longs et complètement dépourvus de membrane.
La paume de la main présente deux forts tubercules ovales bien
distincts l'un de l'autre ; il y en a également deux à la face plantaire
, mais beaucoup plus petits, dont l'un est la saillie produite
par le premier os cunéiforme. Placés le long du tifone , les
membres antérieurs atteignent presque l'orifice anal ; portés
en avant, les membres antérieurs s'étendent de la longueur du
pied au delà du museau. La tête est coui-te, aplatie, parfaitement
arrondie dans son contour, à partir d'une oreille à l'autre.
L'occiput, l'entre-deux des yeux et le front forment une surface
tout à fait plane. Le canthus rostralis est bien prononcé , il s'arrête
à la narine. Les yeux sont grands , proéminents , séparés par
un intervalle presque double de celui des ouvertures nasales.
Celles-ci sont situées en dessus, tout au bout du museau, qui est
un peu bombé, tandis que ses côtés sont plans, presque verticaux
ou en pente très-rapide. On distingue difficilement le tympan
au travers de la peau ; son diamètre est d'im tiers moindre que
la lai'geur de la paupière supérieure. La langue est circulaire ,
lisse, libre et très-faiblement échancrée en arrière. Les dents
vomériennes forment deux petits groupes un peu espacés , qui
ne touchent ni l'un ni l'autre de chaque côté aux narines inférieures,
entre lesquelles ils se trouvent positivement placés.
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