BATRACIENS ANOURES.
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lines communiquent dans l'intérieur de la bouche par deux
ouvertures ovalaires fort écartées l'une de l'autre , et extérieurement
par deux trous plus petits et arrondis, placés de ^
chaque côté sur la ligne du canthus j^ostralis ^ qui du reste
est fort peu marqué, au moins dans la seule espèce qui appartienne
encore au genre Discoglosse. Il existe une petite
eminence conique à l'extrémité antérieure de la mâchoire
inférieui-e , et la supérieure offre une cavité correspondante
à cette saillie.
Les mâles n'ont de vessie à air, ou de sac vocal, ni sous
le menton , comme les Pseudis, ni de l'un et de l'autre
côté de la gorge, comme les Grenouilles, les Cystignathes
et beaucoup d'autres Ranifoi-mes : c'est un caractère qui
n'avait pas encore été signalé comme propre au genre qui
nous occupe.
Le trou pupillaire nous paraît être arrondi chez les individus
consei'vés dans l'alcool, que nous avons maintenant
sous les yeux. Tous oifrent le long du coi-ps, à partir de
l'orbite jusqu'à l'aine, un petit pli glanduleux quelquefois
continu, mais le plus souvent interrompu de distance en
distance ; il nous semble bien leur voir aussi une glandule
à chaque angle de la bouche.
Courts, lisses, légèrement aplatis, tronqués au bout et
sans renflements sous leurs articulations, les doigts des Discoglosses
sont au nombre de quatre, avec le rudiment d'un
cinquième ou du pouce, sous forme de tubercule, moins
gros chez les femelles que chez les mâles , et dont la peau,
dans ces derniers, se couvre, à l'époque où s'accomplit
l'acte de la reproduction, de petites pointes très-serrées
l'une contre l'autre, qui donnent à sa surface l'apparence
d'une râpe ou d'une lime. Ces doigts sont inégaux , comme
à l'ordinaire, mais leur inégalité n'est pas la wiême que chez
les Grenouilles et les Cystignathes : ici le plus long d'entre
eux est le quatrième, après lui le troisième, ensuite le cinquième
, puis le second ou l'index, enfin le pouce, qui,
comme nous l'avons déjà dit, a la forme d'un simple tuber-
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PlIANÉROGLOSSES RANIFORMES. G. DISCOGLOSSE. I . 4^ ^
cule. Les orteils sont presque pointus , lisses et un peu déprimés
de même que les doigts ; mais ils sont réunis par une
palmure épaisse, dans la moitié de leur longueur chez les
mâles, et à leur racine seulement chez les femelles; une petite
membrane les borde de chaque côté dans leur portion
libre. Le premier os cunéiforme ne fait qu'une faible saillie
en dehors.
Les viscères n'ont rien qui les distingue particulièrement
de ceux des Grenouilles ; mais le squelette offre plusieurs
points de ressemblance avec celui des Alytes : ainsi
on trouve, comme chez ces derniers, de petits appendices
costiformes distinctement articulés aux apophyses transverses
des trois pièces de l'échiné qui suivent la première ;
la neuvième a les siennes dilatées en palettes, mais à un
degré moindre, il est vrai; toutefois les apophyses de la
cinquième, sixième , septième et huitième vertèbre ne sont
pas dirigées en avant ; et ce qui est encore à noter, c'est
qu'elles sont proportionnellement presque aussi courtes que
dans l'Alytes accoucheur, et beaucoup plus aplaties que
dans nos Grenouilles.
Ainsi que nous l'avons dit au commencement de cet article,
c'est à M. le D' Otth de Berne qu'on doit l'établissement
du genre Discoglosse, dont il a formulé les caractères
dans un mémoire particulier ( voyez la Synonymie ), où il a
également donné une courte description et une figure de la
seule espèce, le Discoglossus pictus, qu'on puisse encore
rapporter à ce groupe ; car le prétendu Discoglossus Sardus
de M. ïschudi doit y être réuni. M. le D' Otth n'avait
pas fait la remarque que l'espèce type de son genre
Discoglosse manque de vessie vocale.
T. LE DISCOGLOSSE PEINT. Discoglossuspicius. Otth.
CARACTÈRES, Dessus du corps diversement marbré de gris, de
brun ou de roussâtre, avec ou sans bande dorsale blanche ou
jaune.
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