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REPTILES BATRACIENS.
circulation dans les branchies du têtard de la Grenouille,
et parfaitement indiqué le passage du sang
artériel dans les veines, en soumettant au microscope
la portion transparente de la queue du têtard. Mais
Swammerdamm(l) en a donné une description parfaite
; il a figuré les principales distributions des artères
et des veines dans la Grenouille adulte : nous allons extraire
de son ouvrage les faits principaux : nous donnerons
ensuite quelques détails sur les mêmes organes
pour quelques espèces de Batraciens Urodèles.
Dans la Grenouille, le coeur occupe la partie moyenne
et antérieure de la grande cavité abdominale. Il repose
surla portion la plus élevée du foie. Il est composé, en
apparence, dune seule oreillette (2), et d'un ventricule
unique. Celui-ci produit d'abord un tronc, légèrement
renflé, qui se divise bientôt en deux branches principales
, lesquelles se portent l'une à droite, l'autre à
gauche, de manière à représenter les deux artères sousclavières.
Bientôt ces mêmes branches se subdivisent
en trois rameaux. Le plus petit et le plus bas ou l'inférieur
se porte au poumon correspondant; cest une
artère veineuse qui se ramifie dans tout le tissu de cet
organe , en offrant cependant en dehors sous la plèvre,
la tige principale qui fournit tous les rameaux dont les
cellules sont arrosées. La seconde branche est antérieure
: c'est la moyenne en grosseur. Elle se porte
vers la tête, pour se distribuer dans tous les muscles
de la bouche qui sont très-développés, parce qu'ils
servent en même temps à la digestion et à la respira-
(1) SwAMMERDAMM , Bibel der natur, ton». II, pag. 83o, pl, XLIX,
fig. 3, 4. Collect, académ. part, étrangère, tom. V, pag. 676.
(2) Davy et Weber ont reconnu depuis que l oreillette est divisée
inténeureraentpar une cloison percée.
NUTRITION GinCULATlON.
tion. C'est cette branche qui fournissait d'abord à la
respiration branchiale. On y voit encore les traces des
cicatrices qui ont eu lieu à l'époque de l'oblitération
des branchies. On remarque une sorte de dilatation
dans les tuniques qui se sont épaissies et qui offrent
une teinte d'un gris noirâtre. La troisième branche
de ce tronc sous-clavier est la plus considérable.
C'est elle qui , par sa continuité et son anastomose avec
celle de l'autre côté, doit constituer la grosse artère
correspondante à l'aorte. Ces branches se portent derrière
le poumon en se recourbant, et presqu'aussitôt
elles fournissent des rameaux analogues, par leur distribution
, aux artères axillaires, aux carotides, et
lorsqu'elles se sont abouchées et confondues, on en voit
naître les vertébrales, les troncs coeliaque et mésentérique,
les artères testiculaires, ou les ovarines suivant
les sexes, les rénales et enfin les ihaques , destinées à
fournir le sang aux membres postérieurs.
Ce sang, poussé parle ventricule, est un mélange de
sang veineux et artériel ; il parvient ainsi du centre
à la circonférence , mais il revient à l'oreillette par les
veines. Ce mouvement est manifeste ; il se voit trèsdistinctement
, à l'aide du miscroscope , parce que les
parois des vaisseaux sont transparentes et que les globules
du sang, étant alors très-grossis , semblent poussés
par une sérosité dans laquelle ils sont suspendus.
L'humeur n'étant plus homogène, son cours est par
cela même plus facile à suivre et à apprécier et il est
d'une rapidité telle dans les veines , qu'auciin ruisseau
ne montre la même vitesse dans ses eaux. C'est un spectacle
admirable que de suivre le cours de cd fluide dont
la marche esi^^rt différente dans les veines où le
mouvement est continu ; tandis que dans les artères