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REPTILES BATRACIENS.
pières, la supérieure est en g énéral plus courte et plus
épaisse, moins mobile et moins transparente que
Tinférieure , qui peut recouvrir tout le globe en s'insinuant
sous celle d^eu haut. Il y a quelquefois une
troisième paupière nyctitante. Souvent aussi le sourcil
ou le Lord supérieur de l'orbite est surmonté d'un
repli de la peau, qui simule une paire de cornes,
comme dans les genres Gératophrys, Phrynocéros Mégalopbrys
et Hylocéros. Il y a une conjonctive et probablement
des larmes. La pupille, qui est arrondie
chez la plupart, est au contraire rhomboidale ou linéaire
dans les espèces nocturnes, comme les Crapauds.
Les autres détails de structure sont purement anato^
miques et indiqués dans les ouvrages spéciaux.
§ I I I . DES ORGANES DE LA NUTRITION.
Après avoir fait connaître les organes qui établissent
la vie de rapjoort dans les Batraciens, en leur
donnant la faculté de se mouvoir et de sentir dont sont
doues la plupart des autres animaux, nous devons
maintenant étudier les fonctions qui se rapportent à
a vie commune de tous les êtres vivants, puisqu'elle
leur fournit les moyens de se développer et de se reproduire.
Nous ne croyons pas devoir revenir sur les généralités
relatives à la nutrition que nous avons exposees
tome I, page 104 et suivantes; nous répéterons
seulement que , sous ce titre, nous comprenons tous
les organes qui servent : l" à la digestion ; 2° à la circulation
des humeurs; 3" à la respiration ; à la formation
de la voix et à la résistance à la chaleur comme
au froid , et enfin aux sécrétions diverses.
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NUTRITION. DIGESTION. 125
Comme les appareils destinés à produire chacun de
ces actes secondaires présentent les modifications les
plus curieuses à connaître, nous les indiquerons avec
assez de détails pour appeler sur elles toute l'attention
des physiologistes, car elles fournissent beaucoup de
faits nouveaux et les plus propres h donner des idées
exactes sur la subordination des fonctions. C'est ce qui
rend évidente , pour ainsi dire , la nécessité des transformations
des organes dans leur texture et leur emploi,
quoique cela paraisse d'abord une sorte d'anomalie.
De la digestion.
Cette opération, qui est le commencement, le début
de la nutrition, consiste dans une série d'actes qui
tendent à introduire dans le corps et dans une cavité
particulière , ordinairement sous la forme d'un grand
canal membraneux, les matières nutritives. Celles-ci
alors par leur altération et leur décomposition laissent
désagréger les éléments qui les constituaient, afin de
se combiner d'une autre manière, de se transformer
en chyle, humeur nouvelle, qui sera introduite dan^
l'économie la plus intime et en deviendra partie intégrante.
On comprend, comme nous l'avons déjà dit, sous
le nom de digestion, quatre ou cinq opérations qui se
succèdent à peu près dans l'ordre qui suit : 1° la préhension
des aliments, les actes qui servent à les saisir à
l'aide des mouvements de la bouche, ce qui exige l'examen
de la forme et du mécanisme des mâchoires et
de leurs annexes , tels que les lèvres, les gencives , les
dents, la langue, le palais; l'acte de la déglutition
favorisé par l'appareil hyoïdien, la disposition
de la gorge ou de l'arrière-bouche , et la sécrétion du
fluide visqueux qui lubréfie la surface de la proie;
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