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0 0 8 BATRACIENS ANOURES EN (iENJERAL.
des figures exactes, et il a même parfaitement indiqué
et représenté l'oblitération des artères branchiales
et le développement de la petite branche qui , se détachant
primitivement de chaque côté , était destinée
à devenir ultérieurement l'artère pulmonaire au veineuse
(1).
» Qu'il me soit permis de rappeler à ce sujet cette
autre circonstance , qui a échappé à Haller, puisqu'en
parlant de la découverte des globules du sang (2), dans
sa grande Physiologie , il l'attribue à Malpighi et principalement
à Leeuwenhoeck ; car il a cité le premier de
ces auteurs comme les ayant indiqués , en 1665 , et il a
donné pour le second la date précise du 15 août 1673 (3).
C'est ce que tous les physiologistes ont répété depuis.
Cependant il est avéré que les recherches de Swammerdam
sur les Grenouilles étaient faites dès l'année
1658 ; il cite lui-même cette époque» Ce qui peut expliquer
ce fait, c'est que la Bible de la nature , écrite
d'abord en hollandais par l'auteur, puis traduite en
latin par Gaubius , n'a été publiée qu'en 1737, cinquante
huit ans après la mort de ce célèbre anatomiste.
Voici, au reste, la traduction de ce passage, dont
nous donnons ici le texte en note : « En examinant au
* microscope le sérum du sang, j'y voyais flotter un
» nombre immense de particules arrondies, de forme
» ovale , comme aplatie , ayant toutes cependant une
»ATRACIENS ANOURES EN GÉNÉRÂT/. SfK)
» figure régulière Elles roulaient sur elles-mêmes
» de diverses manières (1). »
» La respiration et la circulation sont, comme on
sait, constamment liées entre elles et dans une 'dépendance
absolue; aucun changement ne survient dans
l'une de ces fonctions. que l'autre n'y participe. On
voit cependant, dans l'un comme dans l'autre cas, le
premier mode d'organisation se continuer ici par le
mécanisme primitif. L'eau ou l'air dans lesquels l'animal
est plongé , sont appelés et obligés de pénétrer en
volume calibré, pour ainsi dire» et déterminé par
l'ampleur de la cavité buccale, pour être de là poussés,
par l'acte de la déglutition, soit à l'extérieur des
branchies, soit dans l'intérieur des poumons, afin de se
mettre en rapport avec le sang veineux qui doit s artérialiser
dans les divisions capillaires des ramuscules
anastomosés du tronc principal qui provient directement
du coeur.
n La ténuité des membranes natatoires étendues
entre les doigts des pattes postérieures , la transparence
du péritoine, celle des vésicules pulmonaires qui
sont larges, amplement développées , qui peuvent être
gonflées par i'animal, rester dilatées hors de sa cavité
abdominale , s'affaisser et se remplir de nouveau (2),
ont permis de suivre le cours du sang et de soumettre
les vaisseaux à une pression atmosphérique moindre
ou augmentée. C'est alors qu'on a pu admirer à loisir
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(1) S-WAMMBRDÀM. Bibel der natur., tom. Il, pag. 83o, Pl. XLiX,
fis 3-4.
(2) Hàller. Elemeftta physiologiae , ton». I l , pag. 5o et 5l.
(3) La lettre de Leeuwenhoeck avait été adressée au secrétaire de la
Société royale de Londres, à cette date ; elle a clé reproduite depuis
dans les Arcana naluree.
(1) In sanguine serum conepieiebara în quo iraraensus fluctuabat erbicularium
particularum, ex piano ovala, penitus tamen regulari figura
gaudentium numerus— prout nimirum diversi modi in sero sanguinis
circumvolvebantur. Swammerdam, Biblia naturae, t. II, png. 835.
(2) Ce «iode de respiration était c.onnu de Malpighi, de i^orgngnî et
d« Sw.imnierd.im. (Fo.yei notes 2, 3, 4", P^ig- 160.)'