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1 6 REPTILES BATRACIENS. CLASSIFICATIONS.
que positivement leur analogie avec les Grenouilles ;
c'est seulement depuis le beau travail de M. Brongniart
qu'on les regardés comme appartenant à l'ordre des
Batraciens.
Si la structure et l'organisation intérieure ont montré
une très grande analogie entre les Grenouilles et les
Salamandres, il faut avouer aussi, que la configuration
extérieure indiquait en apparence une très grande
diiférence. Nous voyons ici une sorte de cou, ou un
espace libre rétréci entre les pattes et la téte , un corps
étroit, presque cylindrique , très prolongé au delà des
membres postérieurs et se terminant à peu près comme
celui des Serpens et des Poissons; au lieu que la tête
des autres espèces de Batraciens semble être implantée
sur les épaules , qui reposent elles-mêmes sur un corps
large , aplati, et comme tronqué à l'origine des cuisses ,
exemple fort rare dans la nature.
§ ir. LA PEAU. Les Anoures ont les tégumens libres,
tout à fait isolés des muscles et adhérens seulement
autour des principales articulations des membres dans
la ligne médiane, auprès de la boucbe et des oreilles ;
de sorte que leur corps est comme renfermé dans un
sac que l'on peut isoler en produisant chez eux im
emphysème artificiel. C'est un rapport qu'ils ont avec
nontorosis, sed linearibus : extremitatibus polius anteriore parte, quam
basi crassioribus ; palmis telradacljlis, digilis brevibus, ceqnalibus
absque unguibiis ; vita aquatica aut in uvidis, saltern primo a nativitatis
temporein aquosis acta. AFFINITATES ANIMALIUM. PAF?. ASL.
ET ALIBI pag. 258 ad finem. Nuda cutis, pedes anteriores tetradactyli
, subcequales salamandris bufonibusque communes eadtmque
generationis ratio uti in universum subsimilis partium evolutio in Salamandris
et ßmbriatce appendices externaram branchiarum quales
fere in Ranis generatim ut adeo ex hac parte etiam conjunctissimce
ranis Salamandre^ sint.
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AUTEURS, DUMÉRIL. 17
quelques poissons, et en particulier avec les véritables
Baudroies et les Batracboïdes, ainsi nommés par
M. de Lacépède. Les Urodèles, au contraire, ont une
peau tellement unie ou adhérente au tissu cellulaire
destiné à former les gaines des faisceaux de leurs muscles
, qu'il est difficile de les dépouiller, sans déchirer
ces organes actifs du mouvement, qui s'y insèrent
même dans beaucoup de parties, surtout vers la région
de la queue. -
§ I I L LA PROPORTION RESPECTIVE DES MEMBRES et de leurs
parties, devient encore un caractère très important
pour distinguer ces deux familles. Chez les Urodèles,
quand les pattes de derrière existent, car les Sirènes
en sont constamment privées, ces membres sont absolument
de même longueur que ceux de devant ; jamais
leurs cuisses n'oiïi-ent plus de volume dans la région
supérieure. Leur métatarse n'est pas allongé de manière
à présenter trois articulations principales avant le pied.
De là , résultent la lenteur et l'uniformité de la marche
de ces Batraciens à queue, lorsqu'ils sont sur terre;
leurs pattes n'étant pas assez longues pour supporter
le corps, au moins momentanément, et l'empêcher de
traîner sur le sol; d'une autre part, la grande distance
qui existe entre les membres, dont les extrémités libres
peuvent à peine se joindre, donne à leur progression
ces mouvemens sinueux qui les rapprochent des serpens.
Dans les Anoures il en est tout autrement; les
pattes de derrière sont toujours plus allongées que les
antérieures ; elles atteignent au moins , et le plus souvent
elles dépassent en proportions , toute la longueur
du corps ; leurs cuisses sont garnies de muscles très
forts qui en augmentent beaucoup l'épaisseur ; leurs
tarses sont constamment allongés et fournissent à un
REPTILES , TOME VIII. 2