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lîEPTTLES BATRACIENS.
OS de la mâchoire supérieure et la forme des doigts
ont permis de distribuer les Phanéroglosses en trois
famiiïes auxquelles nous avons laissé des noms proprès
à rappeler les genres principaux que chacune
d'elles avait en quelque sorte pour type. Ainsi les
R a t v i f o r m e s correspondent aux Grenouilles. Genre
Maria. Les H y l ^ f o r m e s aux genres voisins des Rainettes.
Genre ////fl. Enfin le nom de Bufoniformes
rappelle celui du Crapaud, en latin Bufo. Les Raniformes
ont la mâchoire supérieure garnie de dents,
et l'extrémité des doigts simple ou bien peu renflée
en dessous ; mais jamais dilatée en un disque
aplati comme dansla famille suivante. Les Hylseformes
ne se distinguent eiïectivement des Grenouilles , que
par la singulière conformation c[uise voit à la face inférieure
et terminale de leurs doigts. Les Bufoniformes
comprennent toutes les espèces qui sont privées de
dents h la mâchoire supérieure , comme à l'inférieure,
îls ont bien aussi le bout des doigts dilatés , mais ce
n'est pas de la même manière que dans les Rainettes
dont ils se distinguent suffisamment par la privation
complète des dents sur Fune et l'autre mâchoire.'
Ces trois familles renferment chacune un nombre
considérable d'espèces dont la distribution en genres
nous a parfois présenté quelques difficultés. Néanmoins
les résultats auxquels nous sommes parvenus
nous paraissent assez satisfaisants. Les caractères priecipaux
sur lesquels repose l'établissement de noî
genres ont été tirés d'abord de la forme de la langue;
puis de la disposition du palais qui est garni ou non de
dents, et dans le premier cas, de la situation des dents
palatines et vomériènes par rapport aux orifices internes
des narines. Nous avons aussi tenu compte, el
CLASSIFICATION ADOPTÉE. 5l
généralement, avec avantage , de l'état visible ou non
apparent à l'extérieur de la membrane du tympan ,
ainsi que du degré d'ouverture des trompes d'Eustachi
; delà disposition palmée ou non palmée des pattes
de derrière et quelquefois de celle des membres antérieurs.
La présence ou l'absence des parotides ou encore
des plis et des renflements glanduleux sur telle
ou telle partie du corps, nous ont aussi parfois fourni
d'excellents caractères secondaires.
Il nous a paru utile et fort naturel de comprendre,
à l'exemple de Wagler, dans des genres séparés, quelques
espèces anomales qui, comme les Pélobates ,
s'isolent et se distinguent de suite à cause de la structure
de leur té te , dont les os de la face sont tellement
élargis , qu'on ne peut leur refuser quelque
analogie avec ceux de la tète de certaines Tortues
marines. Enfin, nous avons pensé, comme plusieurs
Erpétologistes modernes , que d'autres espèces
de Batraciens Anoures devaient être rangées dans des
genres particuliers, parce que leur échine présente une
conformation des plus singulières et l'on peut dire
presque anomale dans cet ordre de Reptiles. Elle
résulte de la dilatation plus ou moins prononcée que
prennent transversalement plusieurs de leurs vertèbres
dorsales , pour former une sorte de petit bouclier osseux,
qui représente en quelque façon le rudiment de
la carapace des Chéloniens. Les espèces qui se trouvent
dans ce cas sont les Brachycéphales, les Gératophrys
et les Phrynocéros.
Quant aux Urodèles ou Batraciens qui conservent la
queue, ils forment d'abord deux groupes principaux
ou deux tribus distinctes, en ce que les unes réunissent
les espèces qui, sous leur dernière forme, ne con