
tifs, j e rappellerai que le Genêt d’Espagne ou Spartiujn jun-
ceum, qui croît dans les lieux pierreux et exposés au soleil
du midi de la France, est cultivé aux enyirpns de.Lodève ,
sous un double rapport : les fibres de son écopée, susceptibles
d’être radies Æt filées comme le Ghanvre, forment defbnnnes
toiles j et le terreau stérile, qui & donné ce produit, ses trouve
^»èziamélioré^nu bout de,quelques années,5^p^|p0.uvair être
mis en culture. On ne peut pas dire dains ee cas-, comme les
agriculteurs le font souvent,tqkp ^amendement du .ter-rein
estdû àla chute des feuilles, car le Genêt d’Espagne et l ’Ajonc
ÉÉen.ont;aucuneyet l ’amendement du sol, quhse produit par
des Légumineuses qu,’on fauehe plusieurslfois ehaque année,
tend à prouver que ce n ’esti pas la chute deSs feuilles qui-est
la cause essentiébfe dé-l’amélioration. Ori » peut p&s dire
quePi^m^iÿmîioratiOn est duel uniquement à* l'a,-destruction
des mauvaises Serbes, pradblfe par l ’épaisseur dui^ûll^ge,
comme certains agriculteurs l ’ont soutenu, en paManife cles
Vesces ou des Luzernes, car-les pieds- de Genêt ou d’Ajonc
sont très-espacés et peu -touffus. Il faut don^C®n^e,bir que
l ’amélioration des terrains par les Légumineuses est essentiellement
du à l ’action de leurs racines, selon toute
vraisemblance, aux émanations ou excrétions de, Ces parties
organiques.
Il serait hors de propos d’èntrer ici dans de plus grands
détails à l ’occasion d’un exemple particulier. J’espère, sous
peu de temps, appeler l ’attention des physiologistes et des
agriculteurs sur}'ùà grand phénomène $ et j e me contente
d’annoncer ici que c’est dans la nature des excrétions radicales,
que jb crois avoir trouvé la cause des modifications que
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE, 5i5
les terreins subissent par la végétation de diverses plantes.
Je '(croîs; pouvoir conclure de cctte jdiscussion, ne fût-ce
qu’à- titr||d’exemple, que^’étude de la Botanique géographique
peut servir à donner des inductions importantes ,
i°. quant à la classification, lorsqu’on la considère dans ses
rapports avec les genres bt les habitations ya,0. quant à la
physiologie., lorsqu’on l'examine dans ses rapports avec les
espèces et les stations.