
$ IO. Du genre CYLISTA.
Le genre C y lista , établi par Àiton, est fort bien connu ,
et je ne le» mentionne ici que pour faire connoitre une espèce
qui devra modifier un peu ses caractère»;
Tous les jQyksta ont le calice plus grand que la e o ro le ,
persistant ainsi que toutes les autres parties de la fleur. Mais
dans celles qui sont décrites (et j ’ai eu occasion de voir les
G,, sôariosa et tomentosa) , le calice a ses deux lèvres disposées
comme suit : la supérieure est formée de deux lobes
soudés jusque-très-près du sommet, d’où résulte qu’elle est
écbancrée ou à deux dents ; l ’inférieure est comptée' 4e trois
lobes distincts , assez profondément^ et dont celui du milieu
est le plus long » quelquefois même très-long ; l ’inverse s’observe
dans ma nouvelle espèce, dont il faudra peut-être un
jour former un genre distinct. Gomme je n’en counois pas
le feuillage j e me contenterai de donner ici la description de
la fleur et du fruit.
C ylista pycnostachya.
L ’arbrisseau que je décris sous ce nom provient de l ’herbier
recueilli à Sierra-Leone par le célèbre Smeatftmann.
Sa tige paraît grimpante 5 les rameaux sont cylindriques ,
glabres au moins dans leur état adulte. Je ne connois pas les
feuilles.
Les rameaux floraux s<tot garnis d’un duvet court, mol
et serré, nus à léur base, terminés par une grappe oblongue,
dont les fleurs sont nombreuses et rapprochées ; les pédicelles
naissent deux à deux , filiformes, longs de quatre à cinq ligne
». Ils sont, ainsi que le calice et les gousses, couverts
d’un duvet court et serré^-qui leur donne un aspect velouté et
blanchâtre. Le calice offre un tube court , à deux lèvras très-
dissemblables : l’une, qu’on doit peut-être regarder comme
la supérieure-, quoiqu’elle se;présente le plus souvent comme
l ’inférieure , este formée de deux lobes oblongs, égaux , divisés
profondément et également, ou, comme on d it, elle
est bipartite ; l ’autre1-est formée- de trois lobes soudés^ensemble
jidg'que près du 'sommet, de manière à former trois
dents arrondies , celle du milieu plus petite que les deux
autres.
La corolle êst- glabre, persistante, à cinq pétales ; l’étendard
arrondi , à onglet très-court ; les ailes oblongues j obtuses
, onguiculées :et oreillées à leur base; la carène conforme
aux ailes, à pétales presque libre». Gette corolle est ou
réellement résupinée ou dérangée après la fleuraison, de manière
que la position des parties est peu régulière-j et le plus
souvent l ’étëndard sé trouve devant la grande lèvre à trois
dents. Sa couleur ,* d’après le sec, paraît avoir été d’un jaune
tirant sur lè’ rouge.
Les-étamines »ont diadelplffes à la manière ordinaire, toutes
persistantes et semblables à la nature de la corolle.
La gousse est persistante, semblable an calice par son tissu
et son duvet; persistante , à deux valves qui s’ouvrent et se
tortillent au» centre de la fleur où elles semblent former une
sorte de calice, oblongues, un peu plus prolongées que la
fleur; l ’une d’elles se prolonge en une petite pointe formée
par la base du calice. La gousse est à une seule loge, et ren