
ils ne s’apercevaient que ce sont réellement des espèces différentes
:■ par ces comparaisons , non-seulement ils complé-
teroient le catalogue des végétaux connus , mais ’surtout ils
feroient cesser une des causes de doute qui retarde le plus
fortement les progrès de la géographie botanique:
Je terminerai cette notice sur le genre Desmodiurn par la
description abrégée de quelques-unes des espèces’ nouvelles
que j ’y ai reconnues.
- i". Desmodiurn pseudo-triquetrum.
J ’ai reçu cette espèce de Pobligeancê*de M. Wallieh-eomme
originaire du Napaul, et je lui ai donné son nom spécifique
pour rappeler son extrême analogie .avec le D. triquetrum,•
elle appartient comme lui à la -secticm des Plëurolobium: La
planche 81 de la Flore de Geylan , d“e J. Burmann , donné
assez bien l’idée de son feuillage ^_quôiqu’ilffortïtrès-V’i’ai-
semblable qu’elle représente un jeune individu du D. 'tri-
quetrüm.
Notre nouvelle espèce est un peu ligneuse à sa base $ elle
donne naissance à plusieurs tiges- étalées *ou; ascendantes-, plus
grêles, plus velues et plus foibles que dans le D. triquetpum.
Le pétiole est bordé d’une aile étroite ; les stipules membraneuses
, dressées, striées, ovales, lancéolées^ et persistant
assez long-temps à la base des feuilles ; la foliole qui termine
le pétiole et qui joue le rèle de limbe, est ovale, acuminée,
comme dans le D . triquetrum, mais n’a guère que deux fois
la longueur du pétiole, tandis que dans le D . triquetrum
elle est trois ou quatre fois plus longue. Mais la différence
principale qui distingue les deux espèces, c’est que dans le
D . triquetrum les gousses sont hérissées-de longs poils sur
toute leur surfece, tandis que dans Je D. pseudo-triquetrum
elles „sont glabres sur les deux valves, et ont seulement les
sutures, munies de, poils soyeux et couches, qui forment sur
le pourtour une sorte. ;de bordure, blanche-
Desrriodium- ctunculafum. ?
...Cette plante originaire de;Timor m’a été communiquée par
le Muséum d’IIistoire naturelle de Paris, sous le nom tVIIe-
tmolomu auÿieplàtum de Desvaux , que je ne retrouve pas
dans? lésÿéçrits publiés par ce savant, mais dont je conserve
lenom^spfeifîqué^>»ï
; Mon échantillon est en fruit : sa tige est droite, roide et
triangulaire pomme celle du D . triquetrum auprès duquel il
pAaaéh-cette .tige est glabre ainsi.que les feuilles et
les goûsses ellesmiêmes 5 Je pétiole est court, bordé d’une large
aile foliacée de forme obovée et assez semblable à celui de
l’oranger 5 la foliole qui joue le rèle de limbe est quatre fois
plus longue que Je! pétiole ovale, un peu pointue, mais non
longuement prolongée en pointe aiguë comme dans les D . tri-
quetrùm f et pseudo- triquetrum. ; Les fleurs forment des
grappes allongées e t dressées, les unes axillaires, les autres
terminales. La gousse est composée de cinq à six.articles glabres
, demi-coriaces, presque carrés ; les sutures, et surtout
la supérieure, sont à peine ondulées.
: : 3°. Desmodiurn alatum .
Cette espèce de l’Inde, est celle que Roxburgh a indiquée
sans description, sous le nom à'IIedysarum a la tu m , dans le
catalogue du jardin de Calcutta. Mon ami M. Leschenault
m’en a envoyé un échantillon en fleurs, cueilli dans, ce ja rdin,
et j ’en possède un échantillon en fruits, qui me paroît évi