
saillir leurs caractères sans les exagérer, et sans détruire la
nomenclature habituelle.
S i 5. D u genre GYAMOPSIS.
La plante que je désigne sous ce nom générique, qui veut
dire analogue à la Fève ^ a été classée par Linné dans les Pso-
ralea ( P . tetragonolobaf^ par-Lamarek et L'Héritier*,
parmi les DoUchos { D.,psoraloïdes seu D . fa b lifo rm is );
par Gavanilles, entre les Lupins (Jk, trifolmiwffy'ÿ par Rott-
boll, dans les Galega (G a i. êseulenta?) , et par quelques*
uns, selon Steudel, entre les in d ig ffc ra {f.fà èoe j'o rm i.^ .
Cette extrême diversité d ’opinions tend presque seule à prouver
que cette plante n’entre dans aucun de eesgenrdS^ïèt fen
forme un à elle seule. En effet, elle diffère desP$@râl&a par
son calyce non glanduleux, par son (’ruil polysperriiê ’,' et
parce que ses graines sont séparées par des cloisons de tissu
cellulaire ; des DoUchos^^ax ses cotylédons foliacés, ses étamines
monadelphes, son étendard sans eallosfté&y des iMpiffiëf
par. son calice non labié, mais à cinq lobes presque égaux | et
par ses feuilles à trois folioles, ailées à une^paire et une
terminale ; des Galega, par son style barbu, son fruit ët «ses
graines comprimées ; enfin des h ^ g e fë F a , par ses étamines
monadelphes. Elle diffère de tous ces genres parce que la
gousse porte sur chaque valve, vers la suture süpérieure :,
une nervure parallèle à cette suture et analogue à Ce qui a
beu dans les Tetr^gonolobus et dans les CafbtàffîfcWa. Je n’ai
donc aucun doute que cette plante forme un genre très-prononcé;
mais quelle place doit-on lui assigner?
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; ; Ses, cotylédons foliacés et toute sa structure m’engagent à
l ’écarter; des Phaséolées, et je lui trouve des rapports très-
prononcés avec le Psoratea et Y lndigofera. Le Cyamopsis
ressemble au Ps&T'àlea pox ses étamines monadelphes et par
ses feuilles à trois folioles dentées, très-semblables à celles du
PéotiUlea deritata ÿ il ressemble à Ylndigofera par sa carène
qui s’ouvre avec élasticité, par ses graines tronquées aux deux!
bouts', séparées par des cloisons'analogues, et surtout par ses
poils en fausse navette. Je place donc le Cfamopsis entre
•ces deux genres. . ' .
La seule espèce connue est le C. p som ldides, bien figuré
par L ’Hériider {Stirp. japj j lÉ et par Gavanibes (Ic o n . t. 5g) :
elle paroît originaire de l ’A rabie, et avoir été transportée aux
Antilles.
gew'a INDIGOFERA.
|.es. Indigotiers forment un genre très-naturel, et dont
personne me peut contester la vérité dès qu’il en eonnoît les
egpèces, mais qui n’est appuyé cependant sur aucun caractère
bien précis. Leur cahce est à cinq lobes égaux ou à peu
près .égaux ; leur corolle a son étendard arrondi, un peu
échancré ; leurs étamines sont diadelphes; leur style glabre
et filiforme ; leurs stipules petites et distinctes du pétiole ;
leurs pédoncules axillaires ; leurs corolles purpurines, bleues
ou blanches, mais jamais jaunes. Tous ces caractères leur sont
communs avec plusieurs des genres voisins. Ceux qui sem
bleui un peu plus précis sont i°. que leur carène (au moins
dans le petit nombre des espèces que j ’ai vues vivantes )